Le MOC est au bord du gouffre. L'équipe risque de déclarer forfait pour la prochaine rencontre face à la JS Saoura car, financièrement parlant, le départ pour Béchar n'est pas assuré et les joueurs sont entrés en grève en réclamant leurs dus. «Je leur donne raison», a déclaré à ce propos le directeur général, Messaoud Bourfaâ, en marge du match MOC-ESM de vendredi, en indiquant qu'à l'exception de quatre joueurs, tous les autres n'ont pas reçu un seul centime. Ainsi donc, l'euphorie née de la victoire remportée face à l'Espérance de Mostaganem n'aura duré qu'une seule journée, puisque la crise qui secoue depuis plusieurs mois le club a pris des proportions alarmantes. Et les joueurs qui s'étaient mis à la mode japonaise, faisant grève tout en se surpassant pour remporter leur premier match à domicile cette saison, sont retournés à la grève classique en refusant de s'entraîner le jour suivant. Sur le plan de la gestion et à l'exception de Messaoud Bourfaâ et Kamel Madani, qui étaient présents lors de la rencontre de vendredi dernier, tous les autres membres du conseil d'administration brillent par leur absence, laissant l'équipe se débattre dans des difficultés financières insurmontables. Excédé par cette indifférence, Messaoud Bourfaâ n'a pas exclu de déclarer forfait pour le match face à la JS Saoura pour le compte de la 3e journée du championnat de Ligue 2 si, d'ici vendredi, les comptes du club ne sont pas débloqués. «Nous n'avons pas les moyens pour effectuer ce déplacement et si les membres du CA sont démissionnaires, qu'ils le fassent par écrit. S'ils persistent dans cette attitude, je serais contraint d'abandonner moi aussi», a-t-il menacé, en déclarant qu'il ne peut régler tout seul les difficultés dans lesquelles se débat le club. Selon nos informations, le SOS du directeur général du MOC aurait reçu un écho favorable auprès de Bousbiat, un membre du CA, lequel a déclaré avant-hier à la presse locale qu'il compte agir cette semaine en utilisant tous les moyens pour débloquer le compte du club. Malheureusement, contacté hier matin, Messaoud Bourfaâ nous a rétorqué que «ce ne sont que des paroles en l'air faites pour rassurer les supporters». Interrogé sur la possibilité du boycott, le DG du MOC a répondu textuellement : «A l'heure actuelle, je ne sais vraiment quoi faire. Mais si d'ici la fin de la semaine aucune solution ne se dégage, ce sera la catastrophe !».