Deux embarcations transportant 31 candidats à l'émigration clandestine ont été interceptées, dimanche, sur les eaux internationales par les gardes-côtes de la marine espagnole. Ces derniers les ont livrés à leurs homologues algériens de la façade maritime Ouest, qui se sont chargés de les ramener sur terre, indiquent nos sources. Les harraga ont été repérés alors qu'ils naviguaient à quelques miles nautiques des côtes espagnoles. Originaires de la wilaya de Chlef, ces harraga âgés entre 18 et 35 ans se sont scindés en deux groupes pour tenter la folle traversée vers les côtes de la péninsule Ibérique. Ils ont exploité les bonnes conditions météorologiques, qui prévalent depuis près d'une semaine à l'ouest du pays, pour concocter leur aventure. Le premier groupe, composé de 21 personnes, a pris la mer dans la nuit du samedi à partir d'une plage de la localité côtière de Dachria, située dans une zone frontalière délimitant la région de Mostaganem à celle de Chlef. Le deuxième, qui était constitué de 10 personnes, a pris le départ presque spontanément la même nuit à partir du village côtier El Guelta, dans la wilaya de Chlef. Ces 31 harraga ont été conduits au siège de la sûreté de police de la daïra de Aïn El Turck. Ils ont été présentés devant le magistrat instructeur près le tribunal correctionnel de Aïn El Turck, qui leur a notifié leur mise en détention provisoire au terme de leur audition. Ces malheureux candidats à l'émigration clandestine ont comparu, lundi après-midi, devant ce même tribunal. A l'issue des délibérations, ils ont été condamnés chacun à verser une amende d'un montant de six millions de centimes.