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Algérie, Maghreb : des affaires, des climats et des chiffres
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 25 - 10 - 2011

La Tunisie est toujours champion du Maghreb même en reculant légèrement au classement général, le Maroc fait un bond en avant de 21 places, l'Algérie recule de 5 positions. Le Doing Business 2012 ne surprend pas vraiment. Le système d'information économique de l'Algérie, faible et à la crédibilité contestéé, contribue à son image globalement négative.
Le rapport Doing Business 2012 «Entreprendre dans un monde plus transparent» vient d'être publié par l'IFC (la Société financière internationale) et la Banque mondiale. L'Algérie, qui a encore perdu cinq positions par rapport au classement de l'année dernière, est dans le bas du tableau, soit au 148e rang sur les 183 économies classées. Loin de la Tunisie qui tout en reculant à la 46ème (elle était 40ème mondial en 2011) reste le pays maghrébin où le climat d'affaires le plus «agréable». La Tunisie est mieux notée dans certains des dix paramètres d'évaluation retenus par la Banque mondiale pour réaliser ce classement. Elle s'en sort mieux dans quatre domaines: le commerce extérieur (32ème), la résolution de l'insolvabilité (38ème), l'accès à l'électricité (45ème), la protection des investisseurs (46ème), et le lancement d'un projet (56ème). Dans ces mêmes domaines elle est en tête des pays du Maghreb sauf en matière de délivrance de permis de construire où elle est précédée par le Maroc. Dans la région Mena, la Tunisie est devancée par l'Arabie Saoudite (12ème), les Emirats Arabes Unis (33ème), le Qatar (36ème) et Bahreïn (38ème). Elle précède Oman (53ème), le Koweït (71ème), le Yémen (94ème), l'Egypte (108ème), le Maroc (115ème), la Syrie (136ème) et l'Algérie (143ème). Le Maroc, qui se situe à la 94ème position a glané 21 places au cours de cette année. Une performance liée à la mise en œuvre de facilités dans l'obtention de permis de construire. En effet, le guichet unique pour la délivrance de permis de construire est devenu pleinement opérationnel et il est largement utilisé depuis le second semestre 2010. De plus, le Maroc a allégé le fardeau administratif pour le paiement des taxes et impôts pour les sociétés en améliorant la performance des services en ligne pour la déclaration et le paiement des impôts sur les sociétés et de la TVA. Ces deux systèmes électroniques sont désormais utilisés par la majorité des contribuables. Le Maroc a également renforcé la protection des actionnaires minoritaires en leur permettant d'accéder à l'ensemble de la documentation non-confidentielle de la société au cours d'un procès.
L'ALGERIE, UN PEU MIEUX QUE L'IRAK, DJIBOUTI ET L'IRAN
L'Algérie, loin derrière a amélioré son système d'information sur le crédit en adoptant un nouveau texte de loi qui accorde aux emprunteurs le droit de vérifier leurs informations personnelles. Par rapport à la Tunisie et au Maroc, elle ne se rapproche que dans les domaines du solutionnement de l'insolvabilité et de la protection des investisseurs. Dans ce dernier domaine et contrairement à une idée reçue, l'Algérie est mieux classée que le Maroc et bon nombre de pays de la région Mena. Pour les 9 autres domaines, l'Algérie est reléguée dans les positions à deux chiffres, voire bon dernière dans l'accès à l'électricité, le transfert de propriété, le paiement des impôts. Dans la facilité de faire des affaires, le commerce frontalier et la création d'entreprise, elle fait juste un peu mieux que l'Irak, Djibouti et l'Iran, pays qui vivent des situations plutôt exceptionnelles. Le gouvernement algérien n'a pas fait de commentaire sur le rapport de la Banque mondiale, ni le classement de l'Algérie. Il faut dire que les études se basent généralement sur des statistiques communiquées par les pays moyennant certains recoupements et vérifications. Elles sont complétées par des avis et appréciations qualitatives de parties prenantes non directement impliquées dans la prise de décision mais suffisamment informées pour évaluer l'environnement des affaires. L'information, une fois collectée, est confiée à des experts qui se basent sur des outils sophistiqués d'analyse pour dresser les rapports.
COMMENT GLANER DES PLACES AU CLASSEMENT
En Algérie, le système d'information économique reste relativement faible et peu crédible, ce qui peut, dans une certaine mesure, influer sur la qualité de l'information traitée et par conséquent sur l'objectivité des classements. Toutefois, les critiques des rapports par les gouvernements se font de plus en plus rares. Et pour cause, les gouvernements n'ont pas les moyens de remettre en cause ni la notoriété des organismes qui éditent les rapports, ni le professionnalisme de leur démarche. Le «Doing Business» est considéré comme l'un des rapports les plus parlants. Dans de telles situations, les décideurs choisissent de porter leurs efforts sur l'appropriation des critères et des méthodes d'évaluation pour pouvoir travailler à la maîtrise des variables qui leur permettent d'améliorer leur position dans les classements. C'est assurément la démarche adoptée par le ministre algérien des Finances, qui aurait approché un des concepteurs du rapport pour s'enquérir de la bonne marche à suivre pour glaner des places dans le classement général.
Le Doing 2012
Le Doing Business 2012 classe 183 économies selon des thèmes clés de la réglementation des affaires pour les entreprises locales. Lancé en 2002, Doing Business analyse les petites et moyennes entreprises au niveau national et mesure la réglementation s'appliquant à celles-ci tout au long de leur cycle de vie. Doing Business 2012 classe les économies selon 10 domaines de la réglementation des affaires tels que la création d'entreprise, le solutionnement de l'insolvabilité ou le commerce transfrontalier. Les données de cette année couvrent les réglementations mises en place entre juin 2010 et mai 2011. Le rapport 2012 établit que les gouvernements de 125 économies parmi les 183 étudiées ont mis en œuvre un total de 245 réformes de la réglementation des affaires soit 13% de plus que l'année précédente. Cette année, c'est Singapour qui arrive en tête du classement sur la facilité de faire des affaires, suivi par la RAS de Hong Kong, Chine, la Nouvelle-Zélande, les Etats-Unis et le Danemark. La République de Corée fait quant à elle son entrée dans le top 10. Les 12 économies qui ont le plus amélioré la facilité de faire des affaires dans plusieurs domaines de réglementation étudiés dans le rapport sont le Maroc, la République de Moldova, l'ex-République yougoslave de Macédoine, Sao Tomé-et-Príncipe, la Lettonie, le Cap-Vert, la Sierra Leone, le Burundi, les îles Salomon, la République de Corée, l'Arménie et la Colombie


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