En procédant à la réouverture du pont de Sidi Rached à la circulation piétonne et de véhicules, le wali de Constantine, M. Noureddine Bedoui, a annoncé hier la création, en accord avec le ministère des Travaux publics, d'une subdivision qui se chargera uniquement du suivi technique et du contrôle permanent des ouvrages d'art, les ponts qui, a-t-il dit, font partie du patrimoine de la ville. « Nous avions promis sa réouverture en l'espace de 70 jours, a tenu à souligner le chef de l'exécutif, et le voilà ouvert avec une journée d'avance ! Nous sommes très heureux d'avoir terminé cette première étape de restauration de ce grand monument de la ville des ponts». Le wali a insisté pour dire «que tout le monde doit savoir que le pont de Sidi Rached fait partie de sept ouvrages du même genre que possède Constantine et, comme les êtres humains, ces ouvrages ont besoin d'être auscultés, analysés, de faire un bilan général pour voir leur état de santé. C'est pour cette raison que nous avons pris la décision de créer cet organisme de contrôle et de suivi. J'estime que c'est la meilleure décision qui puisse être prise à l'occasion du centenaire du pont, et c'est une première à Constantine», a-t-il ajouté. A une question sur l'éventualité d'organisation de cérémonies pour célébrer les 100 ans du pont de Sidi Rached, le wali a rétorqué «que pour le moment, nous avons plus besoin de travailler que de songer à des cérémonials qui ne donnent absolument rien». Le premier responsable de la wilaya a tenu à demander à la population constantinoise, notamment aux usagers de ce pont, d'excuser les désagréments qui leur ont été causés durant plus de deux mois par cette fermeture pour travaux. «Même si cela a été fait dans leur intérêt !», a dit le wali. Un appel à la population de la ville et diffusé la veille par la direction des travaux publics a annoncé que le pont sera livré à la circulation durant la journée, de 5 heures du matin à 21 heures. Ensuite, il sera fermé à la circulation automobile la nuit et ce, pour permettre aux services techniques de procéder à des tests et continuer de mener certains travaux sous l'ouvrage. Répondant aux questions des journalistes, le directeur des travaux publics de la wilaya, M. Amar Remache, a expliqué à son tour «que le travail qui a été réalisé sur l'ouvrage en question est destiné à arrêter tout mouvement de poussée transversale venant de la partie Est. Nous avons placé deux joints creux pour stopper toute poussée qui s'exerce sur le pont et faire en sorte que celle-ci se perde dans le vide. De cette façon, le pont est préservé. Par contre, et pour conserver l'aspect général de l'ouvrage, a-t-il ajouté, la voûte du pont va être reprise avec de la pierre. Pour la partie qui vient d'être restaurée, il a confirmé qu'elle a été faite au moyen d'une dalle de béton qui a remplacé celle placée en 1947 et constituée du même matériau. Pour terminer, rappelons que le pont de Sidi Rached, qui constitue une voie essentielle d'entrée et de sortie du centre-ville de Constantine, a été fermé à toute circulation le 21 août dernier, et ce, pour des travaux urgents. Ces travaux de confortement ont été menés par l'entreprise nationale des ponts et des ouvrages d'art (SAPTA) sous la supervision d'un bureau d'études et d'un expert italiens. Le coût de cette première étape de l'opération a été estimé entre 80 et 100 millions de dinars par le PDG de SAPTA, M. Rachid Yabès, qui s'est exprimé hier à la radio régionale de Constantine.