Le SG du FLN Abdelaziz Belkhadem a, dans une conférence de presse, tenue hier au siège national de son parti, à Hydra, fait le point sur l'ensemble des questions qui intéressent sa formation, à la veille des élections législatives, prévues en avril prochain et aussi sur les réformes initiées par le président de la République ainsi que sur ses pronostics en ce qui concerne ces élections. Pour ce qui est des prochaines échéances électorales, le SG du FLN, a assuré que son parti sera, encore cette fois, majoritaire. «Nous serons la première force politique» a déclaré Belklhadem qui prédit un taux variant entre 35 et 40 % pour le courant islamiste réuni. Quant aux autres formations politiques, ces dernières n'inquiètent pas, non plus, un «parti décidé à rafler la mise, lors des élections d'avril». En ce qui concerne les nouveaux partis politiques, s'ils viennent à être agréés avant la tenue des élections, il prévient seulement contre leur éparpillement au sein de l'Assemblée nationale et qu'aucun parti ne pourra être majoritaire. L'orateur a assuré que l'agrément de nouveaux partis ne le dérangerait pas et il n'a aucune inquiétude en ce qui concerne ses anciens camarades du «mouvement de redressement», qui ne comptent presque pas pour l'actuel SG du FLN. Il signale que les griefs des «redresseurs» relèvent plutôt de la mauvaise foi que d'autre chose. «Au début, ils ont contesté la composition du bureau politique, ensuite c'était au tour du comité central puis c'est le 9ème congrès qu'ils veulent invalider Mais le FLN laisse les portes ouvertes et que ces contestataires viennent nous exposer leurs griefs devant le comité central», a-t-il dit. «Ne cherchez pas trop loin, ramenez la signature de seulement la moitié des membres du comité central qui vous approuvent et je quitterai le parti», a-t-il lancé. Le SG du FLN a par ailleurs, tenu à faire un rectificatif en soutenant que «je n'ai jamais dit que le peuple n'est pas mûr pour la démocratie, j'ai dit qu'il existe certaines pratiques tribales et clientélistes ou même régionalistes qui faussent une élection». En ce qui concerne la préparation aux échéances électorales, le conférencier a recommandé aux secrétaires des mouhafadhates et des kasmas, de mettre à la disposition des militants désirant se présenter aux prochaines élections, les formulaires de candidatures et de tenir les assemblées générales. Il annonce que le jeu sera serré et que les militants les plus méritants seront les premiers choisis pour figurer dans les listes FLN le jour des élections. Belkhadem a réitèré son soutien à un régime semi-présidentiel et que le chef de l'exécutif soit issu du parti majoritaire mais devant rendre des comptes au parlement. En ce qui concerne l'élection de 2014, il dira «moi, je suis pour la candidature de Abdelaziz Bouteflika, s'il le veut. Sinon c'est le parti qui décidera du candidat du FLN». Au sujet de l'alliance, Belkhadem dira qu'elle existe jusqu'à preuve du contraire, précisant qu'elle existe, parce que les partis majoritaires ont convenu chacun, d'y adhérer d'une façon volontaire dans le but de soutenir le programme du président de la République. Le SG du FLN s'est étalé également sur les libertés et les droits de l'Homme, souhaitant de les voir redéfinies constitutionnellement, et de voir le parlement se doter de nouvelles prérogatives et jouer son véritable rôle, notamment de contrôle. La séparation des pouvoirs et le rôle de la femme sont les autres points que le FLN met en avant, dans ses revendications.