Le Front de libération nationale (FLN) prépare activement les prochaines échéances électorales de 2012. Son secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem, a procédé hier à l'installation officielle de la commission nationale des élections. 16 autres sous-commissions ont été également annoncées et qui plancheront sur différents volets tous relatifs aux prochaines élections locales et législatives. Dans son allocution de près de 2 heures, Abdelaziz Belkhadem qui a longuement insisté sur la réservation de la première place du FLN sur l'échiquier politique national, a expliqué que ladite commission nationale sera composée de l'ensemble des membres du Comité central et des parlementaires du parti (APN et Sénat). Les 16 sous-commissions, révèle-t-il encore, seront présidées par les membres du bureau politique du parti. L'objectif de cette «nouvelle stratégie» est, dans une première phase, de tirer les enseignements des scrutins précédents en tenant compte des évolutions des textes, de l'électorat et des objectifs des réformes politiques engagées. Parmi les 16 commissions, l'on citera entre autres celle qui définira les critères de candidatures, celle de l'encadrement, la commission qui planchera sur le programme électoral, celle consacrée à la jeunesse ou encore aux femmes. Abdelaziz Belkhadem expliquera dans le même contexte que 3 des 16 sous-commissions auront pour tâche d'évaluer le travail des députés, commission qui sera présidée par Abdelaziz Ziari, des élus, présidée par Harraoubia et des membres du comité central. La commission nationale que présidera probablement le secrétaire général lui-même se réunira le 5 novembre pour faire un premier travail d'évaluation de l'ensemble des sous-commission, lequel sera examiné, révélera Belkhadem, «lors de la réunion du comité central qui aura lieu à la mi-décembre». Le secrétaire général du FLN a insisté sur la nécessité d'unifier les rangs du parti «qui doit absolument rester la première force politique du pays». Il appellera dans ce sillage l'ensemble des présents à ne ménager aucun effort pour atteindre les objectifs que le FLN s'est fixés. L'on comprend à travers le discours de Belkhadem que le FLN qui «soutient les réformes politiques qui visent à enraciner la démocratie», veut prendre les devants alors que son alter ego de l'Alliance présidentielle compte lui aussi sur les prochaines échéances électorales pour se replacer. «Nous sommes le parti majoritaire mais il y a des gens qui nous en veulent pour ça», ironisera Belkhadem, tout en déclarant que la dernière parole revient au peuple qui décidera de ses représentants. La «stratégie» du FLN va-t-elle pour autant fonctionner alors que le parti est miné par un mouvement de redressement qui n'a pas encore dit son dernier mots et «les guéguerres» ont déjà commencé quant aux listes électorales ?