P rès de 900.000 tonnes de marchandises ont transité par le port de Ténès au cours de l'année 2011, a-t-on appris auprès de la direction de l'entreprise. Selon le P-DG de l'EPT par intérim, Ali Asnouni, les prévisions pour 2011 ont été atteintes avec une augmentation de 10% par rapport à l'année 2010. Le nombre de navires, dont la moyenne de tonnage est de 5.000 tonnes et ayant accosté au port de Ténès, s'élève à 255. La durée de séjour d'un navire en rade était de 4,06 jours, tandis que celle en quai était de 2,38 jours. Quant au trafic des marchandises, il faut noter qu'il s'agit presque exclusivement de produits importés. En premier, c'est le rond à béton avec 535.187 tonnes, suivi des produits agricoles et des céréales avec 160.371 tonnes ; puis les produits pétroliers tel que le bitume avec 58.008 tonnes, puis les minéraux (kaolin et ciment pour les unités céramiques de Sidi-Akkacha et de Chlef), et les matériaux de construction avec 47.627 tonnes ; puis les engrais et produits chimiques avec 28.846 tonnes et enfin des produits divers représentant 65.452 tonnes. Toutefois, selon le président de la section syndicale de cette entreprise, la nouvelle organisation initiée par le nouveau P-DG, en l'occurrence M. Asnouni, en fonction depuis le mois d'octobre de l'année 2011, a permis d'atteindre les objectifs fixés avec l'introduction de nouveaux horaires de travail, notamment H24, soit 4 shifts. A titre d'exemple, le président de la section syndicale fait état d'un déchargement de 6.000 tonnes de rond à béton en l'espace de 24 heures. Une prouesse, selon notre interlocuteur, qui démontre la détermination des travailleurs à être à la hauteur des ambitions de l'entreprise. Selon le P-DG de l'entreprise, cette performance dans le déchargement des marchandises a été rendue possible grâce aux travailleurs, mais aussi depuis l'acquisition de nouveaux équipements de manutention, tels que les chariots élévateurs (14), les grues (3), un grappin et une pompe à grain. La réception prochaine du quai Sud, dont les travaux sont achevés, permettra sans nul doute d'accroitre la capacité d'accostage de bateaux, qui devra passer de trois à six navires, et par conséquent d'augmenter le volume du trafic. D'ailleurs, les nouveaux responsables de cette entreprise tablent sur un trafic de l'ordre de 1 million de tonnes au cours de l'année 2012, d'autant plus que certains opérateurs que nous avons contactés se disent « satisfaits des prestations de services offertes par le port de Ténès ». Toutefois, précise le nouveau P-DG du port, « pour être compétitif, il faut envisager dès maintenant le dragage du bassin pour aboutir à l'approfondissement du tirant d'eau (actuellement de 6 mètres) afin de permettre aux gros navires d'y accoster ». A cela vient s'ajouter une autre préoccupation, celle de l'accès au port. Notre interlocuteur nous fait part du manque d'infrastructures routières. Il dira entre autres : « Les 400 camions qui se rendent chaque jour au port créent un embouteillage monstre sur la principale voie menant au port, d'où l'urgence de réaliser des évitements ». Sur le volet socioprofessionnel, l'entreprise portuaire de Ténès, qui compte 335 travailleurs, tous métiers confondus, prévoit une formation spécifique à l'intention de 40% de ses effectifs en l'an 2012. Cette formation ciblera essentiellement les grutiers, les clarkistes, les chefs de quai, les pointeurs et les surveillants. Selon le P-DG de l'entreprise, «il est surtout question de sécuriser l'emploi pour nos travailleurs, particulièrement en ces moments difficiles ».