Une cinquantaine d'étudiants représentant toute la promotion de la 3ème année de licence en Génie Civil, option bâtiment, a entamé hier son quatrième jour d'arrêt de cours lancé jeudi dernier après un préavis initié le 11 décembre écoulé. Les motifs de ce mouvement ont trait, selon les délégués des étudiants, à la fois au volet purement pédagogique qu'au volet relatif à la vie même au sein du campus universitaire. Le département de Génie Civil, qui dépend de la faculté d'architecture et de Génie Civil, se trouve, note-t-on, dans les anciens locaux de l'Université des Sciences et de Technologie, communément appelés «IGCMO», dans la commune d'Es-Senia. Des locaux qui ressemblent beaucoup plus actuellement à un chantier qu'à un édifice universitaire, vu les travaux qui sont actuellement en cours, d'un côté, mais aussi vu l'état de délabrement dans lequel se trouvent plusieurs de ses structures. Concernant le volet pédagogique, les étudiants déplorent l'absence totale d'ordinateurs, indispensables pour plusieurs modules requérant l'outil informatique. A ce propos, ils rappellent que le département avait pourtant reçu en début d'année un lot complet de micro ordinateurs flambant neufs de la part de son université de tutelle à l'USTO. Un équipement «totalement parti en fumée», grillé à cause d'un système d'alimentation électrique vétuste. Les étudiants parlent également de leur bibliothèque «pauvre en ouvrages», dont certains titres incontournables dans le processus pédagogiques, disent-ils, sont disponibles en un seul et unique exemplaire pour toute une promotion. Cela, ajoutent-ils, sans compter des classes de cours sans vitrage en ces temps de froid, sans tableaux et sans électricité. L'enceinte universitaire, ajoutent-ils, est dépourvu de réfectoire où les étudiants pourraient se restaurer, et la seule cafeteria qui existe ferme à 10h 30. Certes, ce descriptif semble surréaliste au sein d'une grande université comme celle de l'USTO, pourtant la réalité peut s'avérer carrément chaotique, quand on fait un tour par les sanitaires. Les étudiants, garçons et filles, se partagent actuellement les toilettes réservés normalement aux enseignants. Une situation qui met tout le monde dans l'embarras, sauf peut-être l'administration. Des représentants des étudiants du département ont été reçus hier par la rectrice de l'USTO. A leur sortie, ils ont affirmé que «la première responsable de l'université s'est dit ignorer l'ampleur de ces problèmes», même si, soulignent-ils, «ils avaient à maintes reprises informé le chef de département de cette situation devenue insoutenable». Toutes nos tentatives hier de prendre attache avec le chef de département pour avoir des explications sur le sujet se sont avérées vaines.