Plus de 400 intrus ont été débusqués dans le cadre de l'enquête, toujours en cours, enclenchée le mois dernier par la daïra d'Oran à Medioni et El-Hamri, dans le sillage de l'opération de remise des pré-affectations initiée dans le cadre du programme de wilaya de résorption de l'habitat précaire (RHP). Le détail des premiers éléments de cette enquête fait ressortir que sur ces 400 intrus, «près d'une centaine n'habitent même pas le secteur», alors que le reste, soit plus de 300, «ont fourni des dossiers de demande en utilisant d'anciennes adresses». Par ailleurs et selon une source proche du dossier, 36 demandes parmi celles formulées ne répondent pas aux conditions exigées dans le cadre du RHP, c'est-à-dire des habitations menaçant ruine. Des demandes de logements, a-t-on souligné, qui seraient plutôt plus indiquées dans le cadre du social. Aussi, l'enquête a révélé l'existence d'une vingtaine d'habitations «classées à tort» comme menaçant ruine (rouge ou orange). En revanche, à Medioni, on note l'existence d'une quinzaine d'habitations qui auraient dû être classées rouge et qui ne l'ont pas été faute de recensement, souligne la même source. Au total, 3.959 décisions de pré-affectation sont promises aux habitants du vieux bâti à Oran. Parmi ces dernières, la daïra d'Oran a consacré 1.984 décisions de pré-affectation au profit des habitants d'El-Hamri et 705 autres pour ceux de Medioni, soit un total de 2.669. La remise de ces pré-affectations a suscité moult remous de la part des familles non concernées. Les heureux élus devront recevoir leurs clés dans un délai variant entre 8 et 15 mois, échéances prévues par les pouvoirs publics pour l'achèvement des logements actuellement en chantier et boucler ainsi ce quota de près de 4.000 logements consacré au vieux bâti. L'opération de remise des pré-affectations entamée le 09 janvier dernier n'a pas fait que des heureux. Les sièges de la daïra d'Oran, de la wilaya et des secteurs urbains de quartiers concernés par l'opération ont été à plusieurs reprises pris d'assaut par des groupes de citoyens dont les noms n'ont pas été retenus par les commissions chargées de distribuer ces fameuses pré-affectations.