Selon le nouveau bilan 2011 de la gendarmerie nationale, la wilaya de Ghardaïa connaît une baisse sensible en matière de criminalité. Le colonel de la gendarmerie de la wilaya de Ghardaïa, M. Abdelkader Louabi, confirme que ce résultat est le fruit de la mise en œuvre des mesures persuasives. Voilà un an durant que des nouvelles mesures sont entrées en vigueur et appliquées par les différents corps de la gendarmerie nationale, dans l'espoir de stopper la criminalité sous toutes ses formes et d'arrêter ainsi l'hémorragie et voir les bilans meurtriers des accidents de la route diminuer. Après plusieurs mois d'attente et une vraie spéculation sur les chiffres de la criminalité et des accidents, la gendarmerie de Ghardaïa est sortie de son mutisme pour annoncer un réel bilan 2011, réalisé par son département en matière de lutte contre les fléaux de la criminalité et des accidents de la route depuis la mise en œuvre de ces nouvelles mesures. Le colonel Abdelkader Louabi, qui ne cachait pas sa satisfaction des résultats probants quant aux chiffres éloquents de la criminalité, semblait aussi être fier « de l'effet magique » de l'intervention efficace de ses hommes sur le terrain. Les résultats du nouveau bilan 2011 ont été donc dévoilés par le chef de la gendarmerie, lors d'une conférence de presse organisée dernièrement. Le premier chiffre phare annoncé de ce bilan annuel est celui ayant trait à la diminution du nombre d'affaires de criminalité, de l'ordre de 260, durant la période allant du 1er janvier à la fin de l'année 2011. Une première depuis plusieurs années, annonce le chef du groupement de la gendarmerie de la wilaya de Ghardaïa. Le colonel a tout de même regretté l'augmentation du nombre d'accidents de la circulation en 2011, soit 249 accidents contre 195 en 2010 (+54), ayant entraîné 58 décès et 464 blessés. Et ce, en dépit de la présence de toutes les conditions nécessaires à la réussite des opérations de contrôle routier. Il s'agit notamment de l'efficacité de ces derniers durant les six derniers mois de l'année 2011. En effet, comme indiqué sur le bilan, le contrôle routier a fait état de 3.894 barrages dressés et de 4.196 rondes effectuées à travers le territoire de la wilaya de Ghardaïa, qui est de l'ordre de 1.219 km de routes. Notons que 143 de ces accidents de la route sont survenus sur la nationale N°1 et sur des tronçons dits dangereux (au niveau des virages du oued Soudan, à l'entrée nord de la commune de Berriane, et au niveau du dangereux virage du PK 908 en direction d'El-Ménia). Par ailleurs, le bilan faisant état de 249 accidents, dont 74 cas pour excès de vitesse, indique le retrait de 2.627 permis de conduire et que majoritairement, ces derniers sont occasionnés par de jeunes conducteurs, entre 18 et 19 ans, circulant à bord de véhicules, dont 65,25% sont des voitures de tourisme neuves. A noter que selon ce rapport annuel très détaillé de la gendarmerie nationale, les équipements de contrôle nécessaires sont disponibles et conformes aux nouvelles exigences du code de la route. Les gendarmes font de ces équipements non seulement des outils de contrôle mais aussi et surtout des producteurs de preuves matérielles pour la verbalisation des contrevenants. Pour cela, il a fallu l'installation des radars portatifs montés sur véhicules, pour le contrôle de l'excès de vitesse au niveau de l'épicentre des accidents de la circulation, particulièrement au niveau de l'entrée nord de la commune de Berriane. L'installation de ces appareils hors agglomération a permis donc d'agir efficacement sur l'excès de vitesse, facteur prépondérant dans les accidents. Malgré tout, les résultats ne sont donc pas encourageants, d'où l'appel du chef de la gendarmerie à toujours garder la vigilance et à poursuivre l'action du contrôle efficace. Cependant, le tandem « contrôle-sanction » est considéré comme un axe phare de la stratégie de lutte et un levier incontournable pour atteindre les objectifs en matière de la sécurité routière, fixés par le plan stratégique national intégré d'urgence. Selon le colonel Abdelkader Louabi, l'élaboration d'un tel bilan est en fait un cadre de travail qui permet le maximum de coordination, de concertation, de complémentarité et de synergie entre les différents corps de la gendarmerie nationale et la société civile en vue de lutter communément et efficacement contre les fléaux de la criminalité et des accidents de la circulation, confirmant que la sécurité est l'affaire de tous afin de dissuader les malfaiteurs et les conducteurs d'enfreindre la loi.