Au SAM, le bras de fer Benfetta Habib-Hadj Saffa continue de défrayer la chronique, au grand dam du public samiste qui ne sait pas à quel saint se vouer, à plus forte raison que son équipe est menacée par la relégation. En raison de la gravité de la situation, nous avons contacté les deux antagonistes pour éclairer l'opinion publique. Hadj Saffa, le président du CSA, ne s'est pas retenu en pointant du doigt son homologue de la société sportive/SAM. «Face au RCK, nous avons assisté à une grande confusion à propos de la liste des 18 qui a subi quelques changements et où cinq joueurs titulaires ont été écartés sous le prétexte que leurs licences ont été oubliées. Contre l'USMBA, le même scénario s'est reproduit avec une grave conséquence, à savoir l'annulation du match, la version de l'accident étant une pure fabulation. En effet, des témoins ont vu le président arriver au stade de Bel-Abbès en compagnie de quelques joueurs. Cette situation arrange-t-elle les affaires du SAM ou celles de l'équipe adverse ? C'est aux sportifs de juger. Face à l'USMAn, c'est le troisième et même scénario avec, toujours, «l'oubli» des licences de ces mêmes cinq joueurs pour les empêcher de prendre part au match. A ce moment, j'ai juré que si l'on ne ramène pas les licences de ces joueurs, l'équipe ne pénétrera pas sur le terrain et que chacun assume ses responsabilités. A la suite de quoi, le président sort de sa poche ces fameuses licences ! Par ses agissements, ce président est en train de provoquer le public du SAM. Après le match, ce même dirigeant ne s'est pas présenté aux vestiaires pour féliciter les joueurs après la victoire. Dernièrement à Blida, alors que l'équipe se trouvait déjà à Tchaker, il est arrivé avec les licences dix minutes avant le coup d'envoi, dans le but, c'était évident, déconcentrer les joueurs, car il savait qu'on les avait motivés avec une prime de 100.000 DA. Par ailleurs, je pose une question : où en est le dossier relatif à l'octroi du bus ? Personnellement, je lance un appel à M. le wali pour qu'il prenne une décision ferme avant qu'il ne soit trop tard. On croit savoir que, lors du prochain match contre l'OM, le même président veut provoquer le public pour qu'il y ait un envahissement de terrain avec toutes les conséquences fâcheuses pour le club. Ce président veut que l'équipe rétrograde», dira-t-il. De son côté, Habib Benfetta rétorqua en apportant les précisions suivantes : «Pour le match face au RCK, les joueurs en question ont boycotté le stage à Mostaganem et, de ce fait, nous avons pris la décision avec le staff technique de ne pas les aligner. Contre l'USMBA, nous avions déjà évoqué les raisons, en fournissant un dossier consistant à la LFP qui nous a donné match perdu sans défalcation de points. A cet effet, nous allons introduire un appel. Contre l'USMB, le retard est dû au déblayage du terrain qui était enneigé. La preuve, les deux équipes ont effectué l'échauffement ensemble», souligna-t-il. Concernant l'encadrement technique, Benfetta avoue être dans l'expectative. «Le public exige un grand entraîneur mais les caisses du club ne le permettent pas. La reprise est fixée pour aujourd'hui, on va essayer de solliciter les services de sécurité pour éviter tout dérapage. Quant aux accusations prétendant que je voudrai faire rétrograder le club, je dirai aux supporters : que s'est-il passé durant la saison 2007/2008, et que s'est-il passé lors du match SAM-MSPB ? J'ai investi deux milliards, alors, que Hadj Saffa ramène l'équivalent et on travaillera ensemble». En tous les cas, à Mohammadia, la situation risque de s'envenimer davantage si les autorités ne s'impliquent pas. Une prise de conscience de toutes les parties est plus que nécessaire.