Samedi, pour la deuxième nuit consécutive, le village Filaoucène (ex-El-Qaria), situé sur le territoire de la commune de Bousfer, a été le théâtre d'un affrontement qui a opposé deux bandes rivales de délinquants. Brandissant diverses armes blanches, allant de l'épée au fusil harpon en passant par des battes de base-ball, ces deux bandes ont semé la panique parmi les habitants de ce village. L'intervention des éléments de la gendarmerie nationale, alertés par les habitants, n'a fait que provoquer le report de cette bataille rangée pour la soirée du lendemain. Les belligérants, dont la majorité réside dans un bidonville, qui s'étend insidieusement au fil des jours aux abords dudit village, se sont affrontés une bonne partie de la nuit du vendredi et celle du samedi, créant ainsi un climat délétère dans cette zone d'habitation, délimitant la commune de Bousfer et celle d'Aïn El-Turck. Samedi encore, en fin d'après-midi, la situation était toujours tendue et «le risque d'éventuels autres actes de violence ne sont pas à écarter», selon les habitants. «La réaction de ces individus est imprévisible et leurs arrières sont protégés par certains habitants complices, qui les alertent avec leurs téléphones portables de l'intervention des gendarmes. Le comportement de ces malfrats empoisonne notre quotidien», ont fait remarquer nos interlocuteurs, outrés. Des sources concordantes ont indiqué qu'une violente altercation, qui aurait éclaté entre deux dealers faisant partie de ces bandes, serait à l'origine de cette véritable bataille. Notons que ce village a déjà été secoué, à plusieurs reprises, par d'autres affrontements entre des bandes de délinquants. Quelques mois auparavant, ces belligérants, se sont affrontés dans l'enceinte même de l'hôpital de Aïn El-Turck, où leurs acolytes blessés ont été évacués suite à une énième bataille rangée. Toujours est-il que, pour tenter d'éradiquer cette violence, un poste de gendarmerie sera bientôt réalisé dans le village Filaoucène.