25% du PIB hors hydrocarbures ? Plus ? Les spécialistes ne s'avancent pas sur la superficie d'un continent enfoui. L'informel est important en Algérie. Trop important. Il aurait même tenté de déstabiliser le pays, selon la thèse officielle, lors des émeutes de janvier 2011. Il fallait se pencher un jour sur son sort. C'est ce qu'accepte de faire dans un colloque international sous son haut parrainage, le ministre du Commerce Mustapha Benbada. Comment intégrer les acteurs de l'économie informelle ? Il en parle exclusivement dans ce supplément éco. Et des pistes plus audacieuses que d'habitude s'ouvrent. La réduction des subventions qui soutiennent l'évasion des produits. La non rétroactivité des poursuites fiscales pour ceux qui souhaitent franchir le pas de la formalisation. Le gouvernement est-il prêt à le faire ? A revoir sur l'agenda politique du prochain exécutif. Le débat est cette fois lancé. Il sera mis sur orbite par l'économiste péruvien Hernando De Soto, le grand spécialiste de la question de l'intégration de l'informel dans les pays en développement. Un bémol. Sa théorie pointe les coûts de formalisation. Plus le carcan administratif est lourd, plus les acteurs sont tentés de le fuir. Vers l'informel. L'attractivité de la sphère formelle est alors en question. Un peu comme la Bourse d'Alger. Qui n'a attiré personne en 2011, après une fin 2010 en fanfare avec l'arrivée de la première entreprise privée à la cotation. C'est un événement programmé depuis trois ans qui pourrait amener NCA Rouiba à suivre Alliance Assurance : la sortie de son capital, par la Bourse d'Alger, du fonds d'investissement Africa Invest qui a accompagné le développement de la marque fétiche de Rouiba. Autour de 25% des actions de NCA pourraient donc être cédées en Bourse dans les six à sept mois qui viennent. D'autres entreprises devraient suivre, nous explique le représentant en Algérie de Maghreb Invest, un fonds d'investissement régional. Débat public-privé sur le sort de l'économie informelle, promesse d'arrivée de nouvelles entreprises privées à la Bourse d'Alger ; tout n'est pas obscur dans la prospective algérienne. Vraiment ? Le virage vers l'exploitation du gaz de schiste fait peur. Un cadre de l'entreprise norvégienne Statoil explique pourquoi l'enjeu de l'exploitation du gaz non conventionnel dans le Sahara ne recouvre pas tout à fait les mêmes enjeux environnementaux qu'à proximité des villes et villages en Europe. Vraiment ?