«Le potentiel national en gaz de schiste est comparable aux plus importants gisements américains.» C'est la déclaration du ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, hier, à partir d'Oran à l'occasion du workshop international sur le gaz de schiste. La conclusion est tirée à partir des résultats préliminaires de l'évaluation du potentiel de gaz non conventionnel.Le développement de ces ressources, une nouvelle expérience pour le secteur de l'énergie, nécessite cependant une haute technologie. Le premier responsable du secteur a souligné ce point en relevant l'importance des partenariats avec «tous les acteurs intéressés qui disposent de la maîtrise technologique». Des acteurs avec qui l'Algérie est prête à travailler. Et ce, d'autant que le secteur offre, selon le ministre, des opportunités d'investissement prometteuses «liées à un marché local en forte croissance et à une position de choix sur les marchés régionaux et internationaux». Dans la perspective de développer ce créneau, le ministre dira : «Une vaste réflexion sur les réformes réglementaires a été lancée pour adopter un certain nombre de mesures incitatives dans le but d'intensifier la prospection, y compris dans l'offshore et les zones peu connues», où l'évaluation nécessite une étude approfondie. Dans un premier temps, une expérience pilote d'exploration et de forage, basée sur une évaluation des réserves de gaz de schiste sera lancée au niveau du bassin d'Ahnet dans l'extrême sud-ouest du pays. Et ce, à partir du troisième trimestre de l'année. Sonatrach «prépare activement cette opération expérimentale au niveau du bassin d'Ahnet, situé dans l'extrême sud-ouest du pays», a indiqué M. Kamel Chikhi, directeur central chargé du partenariat étranger au groupe Sonatrach, repris par l'APS. «Les études entreprises, notamment l'évaluation de l'importance du gisement de cette ressource non conventionnelle, permettront de lancer ces forages dans les délais prévus», a-t-il précisé lors d'une conférence de presse organisée en marge du workshop. D'autres forages seront effectués par le groupe Sonatrach, seul ou en partenariat avec des entreprises internationales, dans diverses régions disposant éventuellement de réserves de gaz non conventionnel. Sonatrach prépare actuellement une batterie de dispositions techniques pour éviter les éventuelles répercussions de ces forages sur l'environnement. A noter que la rencontre d'Oran qui s'achève aujourd'hui connaît la participation d'experts et spécialistes en gaz de schiste, venus d'Afrique, d'Europe et d'Amérique, en plus des chercheurs nationaux. De grands groupes internationaux tels Statoil, Repsol prennent également part à ce rendez-vous axé sur des stratégies adoptées par les Etats en matière d'exploitation et de commercialisation du gaz de schiste. S. I.
