Le ministre de la Santé Djamel Ould Abbès, en visite hier à Oran, en compagnie de la secrétaire d'Etat française chargée de la Santé, Nora Berra, pour l'inauguration de l'unité d'allogreffes de la moelle osseuse à l'EHU 1er Novembre à l'USTO, a tenu à rectifier le tir suite aux déclarations de son homologue française, affirmant que «la CNAS n'a pas de créances auprès des hôpitaux français et que toutes les prises en charge ont été honorées». Il a également annoncé dans le même contexte qu'un groupe de travail a été constitué entre la Caisse d'assurance sociale algérienne et les hôpitaux de Paris pour préparer un dossier sur la situation et qui sera présenté lors d'une rencontre prévue au mois de mars. Comment expliquer l'accumulation de ces dettes qui s'élèvent, selon la secrétaire d'Etat française, à 32 millions d'euros. La secrétaire d'Etat française a tenu à préciser un point : «Il y a des malades qui viennent se soigner en France avec prise en charge et d'autres en dehors de la prise en charge.» Sur le problème du médicament, le ministre a assuré que ce problème sera réglé en affirmant : «Je ne reculerai jamais pour l'assainissement du secteur du médicament. Ce problème est réglé pour 2012 puisque 50% du budget consacré pour ce créneau est géré par le ministère». «Je serai intraitable sur ce dossier et je continuerai à lutter contre la surfacturation», a déclaré M.Djamel Ould Abbès. Sur la reconnaissance des diplômes algériens en France, la secrétaire d'Etat française a souligné qu'«un nouveau dispositif a été inscrit qui consiste à proposer un examen clinique conforme à l'exercice médical pour la validation des diplômes». Le décret d'application est sur le point d'être finalisé, a annoncé Mme Nora Berra. Il sera publié prochainement, avant les élections présidentielles françaises. Le ministre a profité de sa présence à Oran pour annoncer, à son tour, la construction de deux CHU au Sud, l'un à Béchar et l'autre à Ouargla pour lesquels une enveloppe de 10 milliards de dinars a été dégagée par le gouvernement. Il a également indiqué la création, prochainement, d'une académie de médecine qui regroupera les anciens du secteur et qui sera une référence pour les nouvelles promotions de médecine. Sur la convention qui a été signée lundi entre les ministères de la Santé algérien et français, M.Djamel Ould Abbès a expliqué que cette convention a inclus trois axes importants, le cancer, les greffes et la formation. «Nous avons trouvé des similitudes entre le plan cancer français et le plan cancer algérien. C'est pourquoi il a été décidé de travailler ensemble dans les soins, la recherche et le transfert de la technologie». Concernant les greffes, il a souligné que «le problème des transplantations et notamment pour les hémodialysés est dramatique. J'avais présenté un projet de décret en 201. Il n'a pas été retenu parce qu'il y a eu un grand débat sur la mort encéphalique et sur le consentement et le refus du donneur. Il y a trois semaines, j'ai présenté de nouveau ce projet après consultation des oulémas et spécialistes. Il a été adopté à l'unanimité par le gouvernement. Nous avons maintenant, officiellement, une agence nationale des greffes».