La réunion tenue hier entre la commission ad hoc chargée de finaliser le dossier du statut particulier de l'Education et les différents syndicats de l'éducation a fait chou blanc pour les partenaires sociaux, laissant planer, de nouveau, la menace de grève dans le secteur. La déception est totale puisque toutes les propositions des syndicats sur le reclassement des grades et la requalification des postes ont été rejetées par la commission. Un rejet que cette structure a justifié par l'illégalité d'une telle procédure vis-à-vis de la loi régissant la fonction publique. Selon le représentant du SNAPEST, chargé des conflits, M. Aous, «la reclassification a été acceptée pour le professeur agrégé, le professeur d'application, le professeur principal. Uniquement ces postes peuvent promouvoir dans des grades supérieurs et pas d'autres». Même la proposition concernant la promotion de l'enseignant après dix années d'exercice a été rejetée pour le même motif. Une situation qui a provoqué le courroux des syndicats et qui laisse peser de nouveau une tension dans le secteur de l'Education. Des sources biens informées n'écartent pas le recours à la protestation si aucun arrangement n'est trouvé entre les deux parties pour apaiser cette tension. Pour le SNAPEST, une réunion du conseil national est prévue les 24 et 25 mars prochains pour décider de l'action à entreprendre si les revendications des différents partenaires sociaux ne sont pas satisfaites. Le dossier des rappels a été au menu de cette réunion, a indiqué le représentant du SNAPEST. Il a été décidé, sur ce point, le versement des rappels après adoption de la loi de finances complémentaire de 2012. Le versement de ces indemnités a été fixé pour le mois d'avril, et non pas le mois de mars comme convenu initialement.