La majorité des établissements et services d'accueil de la petite enfance à Tlemcen ont d'ores et déjà atteint leur capacité d'accueil maximale d'enfants. Comme lors de chaque rentrée, certaines familles vont devoir trouver une autre solution pour faire garder leurs enfants. Ces établissements sont partout érigés dans un cadre informel, elles demeurent un danger pour ceux qui l'ignorent. Dans chaque quartier, des maisons se sont transformées en crèches. Il suffit juste d'avoir un salon immense et un peu d'espace pour en créer une «crèche» et quelle crèche ?. Grader son enfant en crèche n'est plus un mode de luxe comme ce fut un temps il y' a quelques années. Aujourd'hui, les crèches sont partout. Ces dernières fonctionnent dans un cadre informel au vu et au su de tout le monde. Manque de sécurité, d'hygiène, etc., ces lieux sont nombreux à travers la wilaya de Tlemcen. Partiellement, l'ensemble des couples qui travaillent, confient leurs bambins à la crèche de la cité. Tout simplement, l'effectif au niveau des établissements scolaires est limité. Ces crèches se sont multipliées face à la demande de parents désemparés qui ne savent pas où «garder» l'enfant surtout lorsque sa mère travaille. Dans les crèches formelles, les enfants bénéficient d'activités comme le dessin, le chant, le conte ou les jeux collectifs et les éducateurs formés le plus souvent de jeunes filles licenciées qui ont du mal à trouver un job, font de leur mieux pour satisfaire les enfants. Malheureusement, ni les crèches officielles, ni celles informelles ne sont soumises à des contrôles de la part de médecins, et pour cause on ignore tout de cette étape de la vie de l'enfant, qui nécessite assistance. En effet, l'objectif de ces regroupements d'enfants au niveau des crèches est de permettre à l'enfant une prise d'autonomie, une découverte des activités artistiques et motrices. Dans ce sillage, la santé doit affecter des pédiatres, pour des visites médicales au niveau des écoles, outre mettre à leur disposition des psychologues. «Avec la PMI, la petite enfance est au cœur de nos missions et de nos préoccupations. Promouvoir la santé globale d'un enfant passe nécessairement par la clarté des attributions et des responsabilités de chaque acteur qui intervient précocement tant auprès des parents que des enfants», tient à souligner un médecin, devant présenter des enfants à des visites médicales dans le secteur de l'éducation. En effet, le médecin rattaché a pour fonction de garantir des conditions d'accueil tant sur le plan de santé, que sur celui de sécurité, de l'hygiène, de l'éveil et du bien-être des enfants âgés de moins de six ans, en complémentarité de l'équipe pluridisciplinaire. Or dans la région de Tlemcen, l'ensemble des crèches dont la majorité est informelle, consiste uniquement à garder des enfants entre 4 et 5 ans, durant la journée, à leur donner à manger, à les faire dormir durant la sieste et rien d'autre. Le travail pédagogique fait défaut, et les petits sont enfermés pratiquement toute la journée, contre un salaire variant entre 2.500 et 4.000 dinars par mois. Pourtant le rôle des crèches est avant tout, d'être constamment auprès des enfants et de suivre leurs évolutions. Par ailleurs, veiller à ce que le personnel mette en place les activités dans l'état d'esprit assigné, d'où le rôle pédagogique et de suivi à assumer. Il faut que tous les enfants soient épanouis et stimulés. Le suivi est aussi bien psychologique, que psychoaffectif et médical. Ce sont là, les questions que l'ensemble des gérants de ces institutions doivent savoir et comprendre. Autrement les crèches resteront une sorte de garderie à longueur de journée. Ceci provoque selon des spécialistes, une dépression pour l'enfant en bas âge. Ce qui est impératif dans l'immédiat, c'est de renforcer le secteur de l'éducation par la réalisation de crèches. D'autre part, des contrôles inopinés sur terrain sont nécessaires, vu le danger qui guette des enfants et même des bébés, est plus que souhaitables.
