L'université du 8 Mai 1945 de Guelma organisera, les 7 et 8 mai 2012, la dixième édition du colloque international sur les massacres du 8 mai 1945 perpétrés par l'ordre colonial français, il y a 67 ans. Cette manifestation scientifique regroupera un aréopage de la communauté universitaire nationale et étrangère ,notamment, des historiens chercheurs et politologues de France, d'Egypte, d'Alger, de M'sila, de Batna, d'Oran, de Biskra, de Sidi Bel Abbès, de Batna et de Guelma. Des conférenciers étrangers, nous relevons le docteur Essayed Mohamed El Achmaoui de l'université du Caire avec une communication intitulée : «Les massacres du 8 mai 1945 : un prolongement du génocide», Mr Gilles Manceron de l'université de Paris : «De mai 1945 à Août 1955 : la nécessaire reconnaissance par la France des massacres coloniaux» et Mr Youcef Fates de l'université de Nanterre : La défense : «analyse de la période pré-insurrectionnelle au 8 mai 1945 et les signes prémonitoires dans la situation socio-économique et politique».Dans sa portée universelle, le colloque emprunte le chemin de la recherche historique sur un vecteur académique en vue de renouer les fils brisés, dans l'accumulation historiographique, les témoignages matériels et immatériels et la recherche scientifique. Le développement et l'enrichissement du thème où s'entrecroisent les enjeux émergents de la mémoire et de l'histoire tend ainsi à contrer les discours révisionnistes de l'anti-repentance de l'école coloniale, pour inscrire durablement dans le temps, l'évènement historique, loin des sentiers occultes et des arcanes des pouvoirs politiques. La démarche demeure adossée à une réflexion lucide et pertinente sur notre passé traumatisant et notre avenir immédiat qui serait à même de libérer intellectuellement les nouvelles générations de l'arrogante emprise coloniale. Ce faisceau mémoriel sera étayé par une communication de Mr Amrani Noureddine de la fondation du 8 mai 1945 intitulée : guerre d'Algérie, devoir de vérité et de mémoire». A la veille du cinquantenaire de l'indépendance nationale, les strates de l'histoire vont s'ouvrir sur les minutes macabres de l'un des plus importants crimes d'Etat de l'époque contemporaine, un génocide, un crime contre l'humanité perpétré il y a 67 ans. Pour que nul n'oublie, le devoir de mémoire continue.