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Les affaires et le poids des médias
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 10 - 05 - 2012

La Turquie a lancé des projets en Afrique pour l'équivalent de 39 milliards de dollars dont 19% ont été implantés en Afrique du Nord.
Le gouvernement turc est représenté au Forum turco-africain des médias qui se tient, depuis hier, à Ankara, par son vice-Premier ministre, Bülent Arinç. C'est sans ambages que ce responsable a déclaré que «le développement des relations politiques et économiques entre la Turquie et l'Afrique sert la stabilité de nos pays.» Pour lui, si les médias doivent jouer ce rôle majeur d'information entre les gouvernants et les gouvernés des deux régions, c'est parce que, a-t-il souligné, «nos peuples doivent se comprendre correctement, nous devons dialoguer entre nous pour trouver des solutions à nos problèmes.» Le vice-Premier ministre rappelle, pour les besoins de l'histoire, que «les Ottomans étaient présents durant plus d'un siècle sur trois continents dont l'Afrique.» Il tient cependant à préciser que «les Ottomans ont beaucoup respecté les peuples africains de façon à pouvoir résister à toutes les politiques d'assimilation.» Il en déduit que «nos relations sont fortes depuis des siècles.» Bülent Arinç fera remarquer, en référence à la colonisation, qu'«on a essayé de vous prendre votre futur des mains.» Il pense alors qu'«il ne faut pas se contenter uniquement de l'indépendance mais il faut pouvoir s'organiser pour le changement qui doit être favorable à nos peuples et à nos pays. Il conseille «de ne pas nous renfermer sur nous-mêmes, il faut s'ouvrir au monde, nous avons, les uns et les autres, besoin de nos expériences respectives.» Parce que, dit-il, «le monde change rapidement et les technologies qui se développent nous font tourner la tête.» Pour lui, alors que le monde occidental vit une crise économique, «de nombreux pays africains ont réalisé une croissance économique positive.» La Turquie veut, par la voix de son vice-Premier ministre, «partager avec l'Afrique les valeurs démocratiques et culturelles.» Bülent Arinç considère qu'en étant membre du Conseil de sécurité, «la Turquie est le porte-parole de l'Afrique auprès de l'ONU. Nous accordons beaucoup d'importance à la paix et à la stabilité dans le continent, nous savons qu'il y a des difficultés mais nous sommes prêts à aider nos amis africains.» Il rappelle pour la circonstance que le 1er ministre, Rajiv Ordogan, a rendu récemment visite à la Somalie qui a bénéficié d'une aide turque de 500 millions de dollars.
«NOUS SOMMES LOIN DE LA PENSEE COLONIALE, IL FAUT BANNIR LES CLICHES»
Le vice-Premier ministre précise que «nous ne sommes pas comme les Européens, nous ne faisons pas dans la littérature, nous voulons aider concrètement.» Il estime ainsi que «nous sommes loin de la pensée coloniale, nous voulons assurer un développement favorable avec l'Afrique.»
Il rappelle qu'en 2000, le volume d'échanges entre la Turquie et le continent africain était de 742 millions de dollars. Mais en 2011, il a atteint 17 milliards de dollars. «Nous avons des projets d'investissements turcs pour 39 milliards de dollars dont 19% sont en Afrique du Nord», a-t-il affirmé. «Nous avons 100 écoles turques en Afrique et une université au Nigeria, nous accordons des bourses d'études à de nombreux étudiants turcs, la compagnie aérienne turque dessert 19 pays africains», a-t-il dit encore. «Nous devons nous soutenir, nous orienter mutuellement, pour cela, nous avons besoin de la collaboration de nos médias», suggère-t-il. Il juge que «l'information est une puissance et que les médias sont une force.» La Turquie possède 6.549 journaux entre nationaux, régionaux et locaux, sous forme de journaux imprimés, câblés et par satellite, et près de 140 radios locales. 99% de sa population sont connectés à Internet. Le président de l'agence turque de coopération et de coordination, Dr Serdar Çam, pense, lui, que «pour construire ensemble, il faut bannir les clichés occidentaux qui collent à l'Afrique comme guerres, violences, pauvreté, maladies, ce n'est pas acceptable, il faut changer ce langage.» Il fait savoir que la Turquie coopère avec 30 pays africains à travers des bureaux ou des représentations commerciales. Il dénoncera le fait que «les autorisations de pêche dans les eaux africaines sont délivrées à des pays occidentaux qui ne paient même pas d'impôts, les forêts et les mines sont exploitées mais sans retombées positives sur les populations africaines.» Il affirme que pour réussir ensemble, «il faut adopter une mentalité technique afin d'utiliser les ressources africaines d'une manière correcte et rentable pour les populations.»
Le président de la Confédération turque des industriels et hommes d'affaires, Riza Nur Meral, intervient tout de suite après pour souligner qu'«en 2003, la Turquie a élaboré une stratégie de développement de ses relations avec l'Afrique.» Elle a fait de 2005 «l'année de l'Afrique.» Pour lui, «la Turquie ne vise pas seulement à vendre ses marchandises mais aussi à acheter africain, elle a fait, à partir de plusieurs pays africains, de nombreuses opérations d'importations ces dernières années.»
«LA TURQUIE N'A PAS D'HISTOIRE D'OCCUPATION EN AFRIQUE»
La Turquie prévoit, dit le patron des industriels, «la construction au Niger d'une centrale en mer pour lui assurer l'énergie.» Les Turcs visent, en outre, à investir dans l'agriculture, la métallurgie, les transports «avec la construction de voies ferrées», le bâtiment «pour une construction de qualité et à bas prix », le gaz naturel «même en partenariat avec l'Europe ou la Chine au profit de l'Afrique.» Le secteur bancaire attire aussi leur attention. Un appel est lancé «aux Turcs riches pour acheter des banques africaines.»
L'ex-ambassadeur d'Ethiopie en Turquie note, pour sa part, que «la Turquie n'a pas d'histoire d'occupation en Afrique mais une histoire culturelle.» Pour lui, le sommet turco-africain, tenu à Istanbul en 2008, avait bien besoin d'un plan médiatique de ces mêmes partenaires pour connaître une concrétisation effective.
L'ancien ambassadeur d'Egypte en Turquie plaidera, quant à lui, l'importance du marché africain qui compte, a-t-il affirmé, «900 millions d'habitants dont 60% de jeunes. Il souligne que «dix pays africains feront partie des pays les plus développés dans les 5 prochaines années.» Une militante camerounaise de la liberté de la presse a demandé aux responsables turcs de clarifier les bases et moyens du rapprochement et de la coopération recherchés. «Quand vous parlez de l'Afrique, c'est un pays -la Turquie- contre plusieurs Afriques.» «Il faut casser la bipolarité», a-t-elle réclamé. Elle demande alors «que peut apporter la Turquie à l'Afrique ?» Une question à laquelle le vice-Premier ministre avait répondu que «nous voulons construire avec le continent des partenariats rentables et équitables.» Le président de l'AMI, Makhtar Amadou Ba, revient pour affirmer qu'«il faut commencer d'abord par construire l'amitié entre les peuples, avant de travailler avec les institutionnels, et les médias sont prêts à le faire.» Il fait part de la tenue en novembre prochain d'un forum sur les médias dont, fait-il savoir, «la Turquie sera l'invitée d'honneur». Ba propose la création d'une chaîne télévisuelle africaine. Les participants au forum d'Ankara conviendront ensemble que «la langue ne doit pas être un handicap pour réussir le rapprochement entre l'Afrique et la Turquie. «Il faut aller au-delà, elle ne doit pas nous bloquer», a déclaré un réalisateur togolais. Le représentant du 1er ministère conclura par la parole soufie d'El Roumi qui veut que «la langue des coeurs est bien plus sincère».


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