Selon le PDG du groupe Saïdal, la production d'insuline de la gamme Novo Nordisk à l'usine de Constantine permettra à l'Algérie d'économiser environ la moitié de la facture d'importation, qui est de l'ordre de 120 millions d'euros par an. Intervenant lors de l'émission «Invité de la rédaction» de la chaîne III, Boumediène Derkaoui a également indiqué que l'accord avec Novo Nordisk portant fabrication de l'insuline aura un impact positif sur la sécurité sociale dont les coûts de prise en charge seront réduits. Le partenariat, signé le 21 avril dernier entre Saïdal et le danois Novo Nordisk, vise l'élargissement de la production d'insuline du groupe pharmaceutique algérien afin de répondre à la demande locale, qui est de cinq millions de flacons, au moment où la capacité de production de l'usine de Constantine est de 1,2 million de flacons d'insuline humaine, qui n'a jamais été atteinte, selon M. Derkaoui. «Nous avons toujours, pour des problèmes de maîtrise technique et technologique, fonctionné jusqu'à 60%», a-t-il révélé, rappelant que le niveau de production actuelle ne représente que «3% du marché local», dont la demande est de l'ordre de 14 milliards de dinars. L'accord avec les laboratoires danois assurera la disponibilité du produit au standard de qualité de Novo Nordisk, et «va nous permettre, fin 2014, après une étape de mise à niveau et d'investissement, de réaliser une production avoisinant l'équivalent de la demande locale», a précisé le PDG de Saïdal. La demande de toutes les gammes d'insuline sera totalement couverte en 2014, a-t-il ajouté. L'accord permettra aussi à Saïdal de bénéficier d'une assistance « afin que nous puissions fabriquer, en une équipe, 3 millions de cartouches qui correspondent environ à la demande actuelle», affirme encore M. Derkaoui, qui n'a pas écarté l'éventualité d'une production supplémentaire d'insuline destinée à l'exportation vers un marché qui sera désigné par le partenaire danois, selon les termes du contrat signé entre les deux parties. Sur un autre registre, le PDG de Saïdal a également annoncé que le groupe va bientôt se doter d'un «centre de bioéquivalence», qui permettra de définir les caractéristiques de tous les produits qu'il fabrique. «Nous allons bientôt avoir, à Alger, notre laboratoire de bioéquivalence qui, actuellement, est en cours de finalisation. Celui-ci permettra de définir les caractéristiques de tous les produits que nous fabriquons», a indiqué Boumediène Derkaoui. Il a, en outre, annoncé qu'un prêt de 17 milliards de dinars a été accordé au Groupe par le Fonds national de développement, dans le but d'augmenter sa part du marché de 20% à 40% en quantité et passer de 6% à 25 % en valeur à l'horizon 2014. L'objectif, selon le même responsable, est de réduire la facture du médicament et d'atteindre les 70% de la production nationale avec la participation de tous les acteurs. Ce financement permettra également l'extension des unités de production du Groupe et le renouvellement de ses équipements. En réponse à une question relative à l'assainissement du marché du médicament, M. Derkaoui a déploré l'importation de certains médicaments fabriqués en Algérie.