Nombreux sont les citoyens, habitant les cités d'El Gammas, de Sissaoui et de bien d'autres encore, situées dans la périphérie de la ville de Constantine, se plaignent de plus en plus du phénomène des dépôts sauvages de déchets résultant des décombres de démolition, de gravas et d'autres objets non utilisables, «qui défigurent nos quartiers et nous incommodent», disent-ils. Selon un des habitants, d'un certain âge, de la première cité nommée «ce sont pratiquement des montagnes d'amoncellement de déchets qui envahissent notre cité et cela fait des mois que nous ne cessons de frapper à toutes les portes des autorités locales, mais malheureusement sans résultat palpable jusqu'à présent.» Et d'ajouter : «c'est que résidant à la lisière de la cité d'El Gammas et de celle de Sissaoui, je suis bien placé pour parler de ce phénomène. C'est dans les endroits retirés que ces dépôts sont légions.» Et d'ajouter : «je les vois bien de ma fenêtre, c'est surtout la nuit qu'ils agissent. Il s'agit de simples citoyens qui effectuent des travaux chez eux et qui, gênés par les débris qui ne servent à rien, viennent les déposer juste en contre bas de ma fenêtre. Parfois ce sont des entreprises qui abandonnent leurs déchets par camions.» Questionné sur ce sujet, le directeur du service hygiène et assainissement de l'APC de la ville du vieux rocher, M. Belkhemis, reconnaît l'existence de plus en plus incommodante de tas de restes de matériaux de construction et de rebus de toutes sortes, qui sont des déchets solides et dont ne s'occupe pas le service d'hygiène de la mairie. Celui-ci a surtout pour charge, dira-t-il, la collecte et l'enlèvement des ordures et déchets ménagers et c'est ce qu'il assume quotidiennement. Cependant et en considération de l'ampleur qu'a tendance à prendre ces dépôts sauvages de déchets solides, un marché pour 980 millions de centimes a été signé, le mois de mai dernier, avec l'agence nationale des déchets (AND), pour l'étude et la confection d'un schéma directeur de collecte de ce genre de déchets dits solides, dont le délai de présentation a été fixé à 9 mois.