« Le FFS est ouvert à toute tentative visant à réunir les conditions les meilleures pour un rassemblement réel de toutes les énergies décidées à sauver, pacifiquement et démocratiquement, l'Algérie des griffes de la prédation, de la violence, du dépérissement moral et des multiples régressions qui ont proliféré à l'ombre de l'autoritarisme d'Etat», affirme Ali Laskri, le premier secrétaire du parti, dans une déclaration mise en ligne hier. Le communiqué revient sur le choix du Front des Forces Socialistes de participer aux législatives du 10 mai 2012, sa lecture du déroulement des élections et des résultats annoncés. Pour le parti, «la situation politique née au lendemain des élections législatives du 10 mai 2012 est inédite et complexe». Commentant le statu quo actuel, le FFS estime qu'«il est des victoires électorales, il est des majorités parlementaires dont on ne sait apparemment que faire, même si elles paraissent numériquement écrasantes». La preuve, selon lui, «des décisions et des mesures politiques attendues depuis la proclamation des résultats officiels par le conseil constitutionnel tardent à voir le jour». «On ne sait pas encore, s'interroge le FFS, si la recomposition politique en cours est de nature à permettre un jeu politique plus ouvert ou au contraire à renforcer le statu quo». Concernant sa participation aux législatives, le parti de Hocine Aït Ahmed estime qu'il ne s'était fait «aucune illusion sur le caractère limité des possibilités objectives de faire aboutir, à l'intérieur du Parlement, l'ensemble des transformations radicales que requiert le passage à une véritable transition démocratique». Partant de cette certitude, le parti estime qu'il est donc «inutile de nous attarder dans la dénonciation répétitive et stérile d'un système de fraude, dont les instruments résident essentiellement en amont : dépolitisation brutale et délibérée de la société sur des années, élaboration de lois électorales sur mesure, contrôle du fichier électoral, dispositif d'encerclement médiatique et d'intimidation de l'électorat et / ou des représentants des candidats, rôle de l'argent sale, partialité de l'administration, orientation du vote des corps constitués ». Pour le parti, pour combattre un tel dispositif, il faut «des moyens autrement plus efficaces que l'éternel «bendir creux» de la dénonciation médiatique, qui plus est sur des supports qui s'inscrivent eux-mêmes dans une logique pas toujours favorable au politique». D'où la nécessité, estime le FFS, de «s'atteler à forger les instruments politiques et pacifiques de mise en échec de ce dispositif par la remobilisation de la population, la reprise de confiance dans l'action citoyenne, la formation des militants à une vigilance de tous les instants et à tous les stades de l'organisation et de la conduite d'une bataille électorale». Le communiqué affirme que les militants et les dirigeants du parti sont «plus que jamais auparavant, convaincus qu'aucune tentative politique, démocratique et pacifique de remobilisation de la population et du sens de l'engagement civique au sein de la société ne doit être ignorée». Il rappelle «les choix stratégiques du FFS en faveur de la démocratie, de l'Etat de Droit, de la liberté, de l'action citoyenne, partisane, syndicale et associative comme mode de mobilisation de la société». Le FFS «sera présent partout où des Algériennes et des Algériens lui accordent leur confiance et veulent travailler avec lui», et se dit «ouvert à toutes les formes d'organisation démocratique et citoyenne qui ont pour finalité la prise en charge des préoccupations des Algériennes et des Algériens», et «à toute initiative qui vise à mettre fin à l'exclusion de la société et au mépris du peuple».