Le bras de fer engagé entre les syndicats SNAPAP et UGTA au niveau de l'Etablissement hospitalier spécialisé (EHS) de pédiatrie de Sidi-Mabrouk se poursuit maintenant dans les arcanes judiciaires. En effet, hier, nous avons appris de source syndicale, que la chambre administrative, section sociale, du tribunal de Constantine, a rejeté pour vice de forme, la requête introduite le 8 Avril dernier par la section syndicale de l'Ugta qui conteste l'implantation du Snapap, arguant du fait que celle-ci est illégale parce qu'elle n'aurait pas réuni le pourcentage nécessaire d'adhérents exigé par la loi. Selon le dispositif du jugement rendu, hier, les responsables de la section syndicale de l'Ugta ne sont pas fondés à faire cette demande qui relève de la compétence de l'administration. Toutefois, il faut signaler que bien avant ce jugement, la section syndicale du Snapap, laquelle avait réussi à réunir autour de cette question, la majorité des travailleurs de l'établissement, tous syndicats confondus, et a lancé une offensive contre l'Ugta en l'attaquant sur le point sensible des œuvres sociales, a contraint aussi, par la menace de recours à la grève, la direction de l'établissement à satisfaire certaines de ses revendications. Parmi les demandes du Snapap figure celle consistant à obliger les membres de la commission des œuvres sociales à présenter, devant tous les travailleurs de l'établissement réunis en assemblée générale, les bilans moral et financier des exercices 2010 et 2011. Cette affaire a été réglée, rappelons-le par l'arbitrage du directeur de wilaya de la Santé qui avait réuni tout le monde à son bureau et a fini par donner des instructions aux principaux concernés pour accéder aux revendications du Snapap. Aussi, réunis en assemblée générale le 28 Juin dernier, les travailleurs affiliés aux deux syndicats ont entendu et débattu les fameux rapports présentés par les membres de la commission des œuvres sociales. Ils ont relevé des zones d'ombre dans le rapport financier, et ont exigé à l'unanimité que le dossier des oeuvres sociales soit déposé devant la justice qui tranchera. Les travailleurs ont également exigé le renouvellement de cette structure dès la rentrée sociale de septembre 2012. Contacté hier, M. Berkem, secrétaire général de la section syndicale Snapap, a assuré que tous les travailleurs «sont contents et le calme est revenu dans l'établissement». Quant à M. Boulegnafed, SG de la section Ugta, il est demeuré injoignable.