« Il est extrêmement nécessaire et indispensable voire vital, dans la perspective d'une réussite du plan de développement local dans notre wilaya, de prendre en considération, avec la plus extrême des attentions, les études préliminaires, avant l'entame des travaux, relatives à tout projet inscrit dans quelque secteur que ce soit». C'est la plus importante des quatorze recommandations qui ont été formulées par la commission de l'APW de Médéa chargée de «l'économie, du développement et de la promotion de l'investissement», lors de la première session ordinaire de cette assemblée, pour l'année 2012, qui s'est tenue dernièrement. Une recommandation qui appelle, par ailleurs, à «la réalisation des projets inscrits dans leurs délais afin d'éviter le phénomène négatif des surélévations des coûts. Ce qui constitue la condition sine qua non pour répondre aux multiples attentes des populations de cette vaste wilaya de Médéa». Une session qui s'est tenue bien tardivement, mais pour des raisons objectives, et qui s'est caractérisée par les nombreuses interventions, bien à propos, du wali de Médéa, M. Brahim Merad, après l'allocution d'ouverture du P/APW, M. Ali Boudine. Une session qui avait à débattre de deux grands dossiers : le développement local relatif à l'année 2011 et le budget supplémentaire pour l'année 2012. Deux dossiers auxquels s'ajoutaient «le suivi qui a été réservé par l'exécutif, aux recommandations issues de la session précédente de cette APW de Médéa» et «l'adoption relative à la récupération d'un terrain agricole appartenant aux domaines publics et intégré dans le secteur urbain de la commune de Médéa». Passant au peigne fin ce dossier du développement local qui a été présenté, et commenté dans ses moindres détails, par M. Salem Bouadlaoui qui assure actuellement l'intérim de la direction de la programmation et du suivi du budget (ex-DPAT), cette commission de l'APW chargée de ce dossier et qui était appuyée par plusieurs autres commissions de cette assemblée populaire de wilaya, et à la suite de nombreuses réunions avec les directeurs de tous les secteurs ainsi que de plusieurs sorties sur le terrain, n'a pas manqué de relever les disparités assez importantes constatées au niveau de la réalisation des différents projets d'un secteur à un autre. Des disparités qui font que, si pour certains secteurs, l'avancement des travaux se fait de façon acceptable, d'autres accusent, par contre, des retards considérables qui s'expliquent selon cette commission par «l'insuffisance de la main-d'œuvre et la non-qualification de celle qui est disponible, la rareté des matériaux de construction, l'absence d'entreprises qualifiées ». Pour corroborer ses jugements, cette commission cite de nombreux exemples de projets dont les travaux stagnent et s'éternisent après avoir été entamés. Comme elle en cite d'autres dont les travaux tardent à être entamés bien que ces projets aient été déjà inscrits à l'image de celui portant sur la réalisation de 8.000 places pédagogiques et 6.000 lits au niveau du pôle universitaire. D'où les difficultés d'accueil pédagogique et d'hébergement que va certainement vivre l'université Docteur Yahia Farès de Médéa à la rentrée 2012. Tout comme la nouvelle gare routière qui a été réalisée à la sortie nord de la ville et qui tarde à s'ouvrir aux voyageurs bien qu'elle ait été achevée, équipée et réceptionnée. Comme autres exemples négatifs, cette commission cite ces infrastructures réalisées au niveau de certains pôles urbains, dont ont bénéficié des daïras, et qui ne sont pas encore opérationnelles quoique achevées depuis au moins deux années et ce, faute d'alimentation en énergie électrique, d'absence de réseaux d'assainissement. DES RETARDS AUXQUELS S'AJOUTENT LES ETERNELLES PREOCCUPATIONS DES POPULATIONS RURALES PLUS PARTICULIEREMENT ET PARMI LESQUELLES CETTE COMMISSION CITE, ENTRE AUTRES, LA REHABILITATION DES CHEMINS COMMUNAUX COMME L'OUVERTURE DE PISTES POUR LUTTER CONTRE LE DESENCLAVEMENT, LA REHABILITATION DU RESEAU D'ELECTRIFICATION RURALE QUI AVAIT CONNU BEAUCOUP DE DEGATS LORS DE LA DECENNIE NOIRE ET PLUS PARTICULIEREMENT DANS LA REGION EST DE LA WILAYA DE MEDEA, L'HABITAT RURAL, LE SOUTIEN AGRICOLE, L'EMPLOI POUR LES JEUNES COMME IL RESTE A SIGNALER, POUR CONCLURE, QUE L'ENVELOPPE FINANCIERE TOTALE DONT A BENEFICIE LA WILAYA DE MEDEA POUR L'ANNEE 2011 A ETE DE 2.551 MILLIARDS DE CENTIMES DONT 2.400 POUR LES PROGRAMMES SECTORIELS DE DEVELOPPEMENT (PSD) ET 151 MILLIARDS DE CENTIMES POUR LES PROGRAMMES COMMUNAUX DE DEVELOPPEMENT (PCD).