« Ils ne sont ni militants ni cadres du parti et certains d'entre eux ont été radiés depuis des années». C'est ce que le premier secrétaire national du Front des Forces Socialistes (FFS) Ali Laskri, a déclaré samedi soir à l'ouverture des travaux du congrès de la section de la commune de Draa Ben Khedda, dans la wilaya de Tizi Ouzou en abordant la question des frondeurs du parti qu'il n'a pas manqué de qualifier de « salonnards de Tizi Ouzou». Pour lui, «les dissidents» sont plutôt «en offre de service» au pouvoir dans le but de neutraliser le FFS, réfutant ainsi une quelconque purge dans les rangs du parti et soutenant que depuis sa désignation au poste de premier secrétaire, aucune mesure de radiation n'a été prise à l'encontre d'un cadre ou militant du parti. Il s'en est pris à Karim Tabbou qu'il a accusé d'avoir pris possession illégalement de certains documents du FFS et laissé derrière lui des dettes et des factures énormes. D'ailleurs, il a annoncé l'entame de poursuites judiciaires à l'encontre de ce dernier. Comme il a rappelé que Djamel Zenati est suspendu organiquement depuis plus sept années faute de paiement des cotisations en sa qualité de député. «Ils ne sont pas dignes des responsabilités occupées dans la direction» du plus vieux parti de l'opposition pour Laskri. Les autres meneurs de la «fronde», notamment les ex-premiers secrétaires nationaux n'ont pas été épargnés par les critiques de Laskri. Le premier secrétaire du FFS n'a pas manqué de s'attaquer à la presse accusée de complicité avec les frondeurs en leur accordant de larges espaces et ce contrairement aux activités légales du parti. «La presse a favorisé ceux qui ont voulu bloquer et ternir l'image du FFS» a-t-il lancé. Il est allé à ce propos jusqu'à qualifier les auteurs des écrits sur les activités des dissidents de «criminels de la plume». Pour lui, ça s'appelle de la diffamation mais il ne compte pas porter plainte contre la presse. Ali Laskri a saisi l'occasion pour rappeler la feuille de route que le FFS s'est tracée à la veille de deux échéances importantes dans la vie du parti, à savoir les élections locales et le prochain congrès national. Il a, dans ce sillage, indiqué qu'il est question de mener le chantier de la construction du parti par la restructuration et surtout l'élargissement de sa représentation à travers le territoire national. Il a affiché son satisfecit quant à l'adhésion continue des citoyens des différentes régions du pays à la démarche dans le but de provoquer le changement démocratique pacifiquement. Pour lui, le FFS est aujourd'hui «incontournable pour tout processus politique de réformes démocratiques dans le pays, non seulement pour nos compatriotes, mais aussi pour la communauté internationale». Ali Laskri a annoncé, en outre, dans la foulée la tenue de l'université d'été du 30 août au 1er septembre prochain dans un lieu qui reste à choisir entre trois endroits arrêtés, d'une session du conseil national du parti pour le 10 août prochain et une rencontre nationale des femmes à la rentrée sociale prochaine.