Plus d'une soixantaine d'enseignants contractuels de l'Education nationale, en grande partie, exerçant dans le secondaire, ont tenu hier, un rassemblement devant le siège de la direction de l'Education de Constantine, pour protester contre les promesses non tenues du ministre et exiger la régularisation de leur situation. Selon un des animateurs du mouvement de contestation «le ministre avait promis de régler notre situation, puis avait précisé, lors du journal d'information de 20h, de l'ENTV, le 30 janvier 2012, qu'un concours blanc sera organisé pour les contractuels 2011-2012, pour les postes vacants afin de les intégrer au corps de l'Education nationale». La date dudit concours, a alors été fixée au mois de mars de la même année, puis reportée, une première fois, pour après les élections législatives du 10 mai dernier et une seconde fois pour le mois de juillet, pour que le concours soit organisé finalement, le 12 août dernier. Notre interlocuteur ajoute que «les résultats de ce concours, publiés le 23 août, ont révélé qu'il ne s'agissait, en fait, que d'une grosse manœuvre et d'une mascarade, pour gagner du temps et faire baisser la pression». Et d'expliquer «les admis au concours se comptent exclusivement parmi les candidats du nouveau système titulaire de masters des années 2011 et 2012 et aucun des titulaires du système classique, concernés en premier par les promesses d'intégration et à qui elles ont été faites directement». Ces derniers, est-il indiqué, forment le plus gros des troupes de protestataires et se prévalent d'un diplôme d'études supérieur (DES), équivalent à un Bac+4, jouissant en sus, de plusieurs années d'ancienneté et d'expérience. Les concernés s'interrogent sur les tenants et aboutissants de ce qu'ils considèrent comme «une mascarade», à savoir : être convoqué pour un concours, mais «juste pour la forme». Ils se déclarent «terriblement déçus par ces manœuvres, dont le but évident est de leur signifier l'enterrement du système classique et qu'il n'y a d'avenir que pour le diplôme du master. Cependant, affirment-ils en chœur, «nous ne baisserons pas les bras et continuerons à faire valoir nos droits. Nous sommes pour la majorité des pères et des mères de famille, jouissant d'une expérience d'au moins 10 ans, pour la plupart, et qui peut aller jusqu'à 30 ans pour certains». Nos interlocuteurs, questionnés dans l'après-midi, ont déclaré «nous avons demandé une audience au directeur de l'Education, mais celui-ci a déclaré être appelé pour une mission urgente. Ce sit-in devant la direction de l'Education, ne sera pas levé pour autant. Nous sommes là, aujourd'hui, demain et les jours suivants et s'il le faut, nous monterons à Alger pour faire la même chose devant le ministère de tutelle. En tout cas, notre protesta durera jusqu'à la régularisation de notre situation, à savoir celle des PES du système classique», ont-ils conclu.