Le siège de l'APC de Bir El-Djir a abrité hier une rencontre-débat autour de la sempiternelle question de la non-régularisation foncière de centaines, voire de milliers de propriétaires de logements ou d'habitations érigées sur une vingtaine de sites et acquis depuis plusieurs années, voire des décennies. A ce conclave, ont pris part plusieurs associations de quartiers, notamment de la daïra de Bir El-Djir et une élue locale de cette localité, alors que des représentants d'autres institutions, telles que la daïra, ont brillé par leur absence. Les représentants de l'Union des associations de quartier ont tenu à tirer la sonnette d'alarme sur le manque de volonté de l'agence foncière de la wilaya d'Oran pour débloquer la situation en mettant l'accent sur le fait que, contrairement à tout ce qui est véhiculé par cette institution, le dossier de la régularisation foncière demeure dans une impasse. Excluant d'emblée le recours à toute forme de violence, même si il est reconnu que cette situation constitue une véritable bombe à retardement, les intervenants ont de nouveau réitéré leur disponibilité à un dialogue fructueux entre les représentations des concernés et l'agence foncière avec cette fois la nécessité d'impliquer d'une manière efficiente aussi bien les élus locaux que le wali d'Oran, en tant que chef d'exécutif. A ce propos, les intervenants ont rappelé plusieurs démarches entreprises auprès de tous les walis qui se sont succédé, dont l'une a eu lieu lors d'une visite de l'ex-wali à la daïra de Bir El-Djir et lors de laquelle, devant l'insistance des citoyens, avait instruit le directeur de l'agence foncière à établir les actes de propriété au nom des occupants étant donné que des centaines de lots ont été cédés à plusieurs fois, notamment sous l'ère des DEC. L'exemple de la cité El-Wiam a été relaté pour mieux illustrer la position, jugée par les associations d'injustifiable étant donné qu'il est exigé le paiement d'un montant supplémentaire pour l'établissement des actes de propriété. Sur cette condition, le représentant de l'association s'est montré inflexible en rappelant que ce différend a été traduit en justice qui s'était prononcée en faveur des occupants et que même l'appel traduit par l'agence foncière n'a pas abouti. Le dossier a été transféré devant la Cour suprême. La même situation est vécue dans une cité du FONAL où les occupants restent dans l'attente d'une régularisation. Quant aux nombreux lotissements, notamment à Haï Bouamama et Bir El-Djir, le bras de fer entre les occupants et l'agence foncière perdure, en raison de l'intransigeance de cette dernière à faire payer le lot de terrain acquis en milieu des années 90 à des tarifs récents et à n'établir les actes de propriété qu'au nom des premiers bénéficiaires, sachant que l'écrasante majorité de ces derniers ont cédé leurs lots. Les intervenants ne vont pas avec le dos de la cuillère pour accuser l'agence foncière de favoriser les pratiques spéculatives et devrait endosser l'entière responsabilité en cas de dérapage car la tension monte au sein de ces populations. Enfin, les représentants des associations attendent beaucoup de la prochaine réunion du conseil d'administration de l'agence foncière prévue durant le mois en cours et qui se déroulera sous la houlette du wali d'Oran en tant que président.