La question du débarras des déchets et autres excédents des chantiers de BTP est plus que jamais d'actualité à Oran, avec le lancement en début de semaine d'une grande opération d'assainissement des villes des dépotoirs «sauvages» générés par les actes de construction-démolition, et ce sur injonction du chef de l'Exécutif, sous le grand sceau de «l'hygiène de l'environnement». Ce chapitre, qui revêt un intérêt particulier et une place de choix dans la nouvelle vision du wali d'Oran pour le développement de la capitale de l'Ouest, était d'ailleurs à l'ordre du jour du briefing de l'Exécutif qui devait avoir lieu, hier, en fin de journée. En effet, le directeur de l'Environnement devait faire un point de situation sur le traitement des déchets inertes à travers le territoire de la wilaya. L'un des aspects techniques sur lesquels il devait faire des éclairages, la question - problématique pour nombre de communes - relative à l'acheminement et au dépôt des collectes de déchets inertes. Il y a lieu de noter que certaines circonscriptions, à l'instar de Bir El-Djir, cette «ville-chantier», déplorent non seulement un problème de maîtrise des chantiers en termes d'impact sur l'environnement, accentué par un net déficit de moyens pour le déblayage des centres urbains et des réseaux routiers des milliers de tonnes de déblais issus des ateliers privés et publics de BTP, mais aussi une contrainte - qui n'est peut-être que virtuelle - dans l'évacuation des collectes. Le chef de daïra de Bir El-Djir a, en tout cas, invoqué cette contrainte, lors de sa présentation d'un bilan quotidien de l'opération au cours du dernier briefing. Le wali a expliqué qu'« une organisation spéciale sera mise en place pour les daïras marquées par une cadence extraordinaire de chantiers de BTP, à savoir Bir El-Djir, Es-Sénia et Arzew», avec à la clé la concentration du parc roulant public, renforcé par celui réquisitionné auprès des différents partenaires, dans ces sous-départements, suivant un plan d'action spécifique. Donc pas de soucis à se faire s'agissant la logistique et les moyens humains (avec en appoint «Blanche Algérie», «Oran Vert», «Oran Propreté», dispositif DAIP, etc.), rassure-t-on. Reste la question de l'évacuation. Là aussi, des solutions existent. Selon le directeur de l'Environnement, il y a trois sites potentiels pour l'évacuation des déchets inertes. Pour le type I, dit «de bonne qualité», il est transféré vers le CET de Hassi Bounif pour être réutilisé dans la plateforme d'enfouissement. Pour le type II, «de qualité moyenne», il est transporté vers l'ancienne décharge d'El-Kerma, pour être exploité dans l'éradication. Quant au type III, sans aucune valeur, il est déposé dans le site (une dépression naturelle) qui abritera le futur CET de déchets inertes.