Sur initiative du club Cogitation', activant pour la promotion de la littérature et la philosophie, l'Ecole nationale supérieure de l'Enseignement technique (ENSET) abritera, ce mercredi, un hommage au défunt Abderahmane Fardeheb, enseignant chercheur en économie de développement, assassiné par deux jeunes terroristes islamistes le 26 septembre 1994, pour ses engagements politiques et son idéal de paix. Cette occasion permettra à tous ceux qui l'ont connu de près ou de loin, de revenir sur son parcours aussi bien politique que celui de chercheur ayant à son actif plusieurs publications. Lors de cette manifestation, outre un diaporama sur l'itinéraire de feu Abderahmane Fardeheb, les organisateurs ont programmé une table ronde sur l'universitaire et qui sera animée par des enseignants chercheurs, des témoignages vivants sur sa personne et enfin un récital poétique. Agé de la cinquantaine à son assassinat, le défunt était docteur d'Etat en Sciences économiques à l'université d'Oran. Ayant fait ses études primaires dans sa ville natale Maghnia, Abderahmane fera un passage au lycée Benzerdjeb de Tlemcen avant de décrocher son baccalauréat en 1963 à Alger. Il s'inscrit à l'université d'Alger où il obtient sa licence en 1969 et son DESS 3 ans plus tard avec comme sujet de thèse : le rôle du secteur industriel dans la politique de développement économique. Comme enseignant, après le poste d'assistant contractuel à l'université d'Oran entre 1970 et 1973, feu Fardeheb obtient le statut d'assistant stagiaire jusqu'en 1981 avant de devenir chargé de cours pour une durée de 2 ans. En 1992, il accéda au poste de professeur de Sciences sociales. Connu pour être l'un des militants les plus actifs du parti de l'avant-garde socialiste, Abderahmane était aussi connu pour avoir été un grand humaniste.