L'hommage au défunt Abderrahmane Fardeheb assassiné il y a 18 ans, et qu'avait initié mercredi dernier l'association Cogitation, n'a pas été une grande réussite en raison, d'une part, du changement de lieu et, d'autre part, à l'exiguïté de la salle du 'Petit lecteur'' qui avait accueilli une foule nombreuse venue assister à cette manifestation. A propos du changement de lieu, un membre de l'association nous apprend qu'après que toute la procédure eut été accomplie pour que cet hommage soit organisé à l'ENSET, le département qui gère la salle où devait se passer l'hommage a informé, mardi, de la nécessité d'annuler la manifestation qui, par son caractère politique, ne doit en aucun cas être abritée dans un établissement universitaire. Toutefois, notre source s'interroge sur les véritables raisons de cette mesure, jugée arbitraire, du fait que, d'une part, la manifestation revêt un cachet scientifique et que, de l'autre, des hommages similaires ont été bel et bien organisés dans l'enceinte universitaire. Mercredi, l'hommage a été marqué notamment par l'intervention de la fille du défunt Abderrahmane Fardeheb qui est revenue sur le parcours aussi bien politique que scientifique, avant qu'un autre universitaire prenne la parole, dans une salle manquant de sonorisation, pour mettre en exergue l'itinéraire scientifique du défunt et ses diverses publications en tant qu'enseignant chercheur en économie. L'intervenant a néanmoins mis l'accent sur le fait qu'au moment où l'œuvre du défunt est reconnue au niveau mondial, elle demeure encore ignorée sur le plan national. Il a également interpellé la communauté universitaire pour mieux préparer un colloque sur l'œuvre du défunt et ce, en perspective du 20ème anniversaire qui aura lieu dans deux ans.