Les corps communs de l'Education nationale renouent avec la contestation. A l'issue d'une session extraordinaire du conseil national du Syndicat national des corps communs et des ouvriers professionnels (SNCCOPEN), tenue au centre culturel de Béjaïa durant les journées de vendredi et samedi (5 et 6 octobre), les cadres syndicaux ont décidé de lancer une grève nationale de cinq jours, à partir de dimanche 21 octobre. L'organisation syndicale annonce aussi un sit-in de ses membres fondateurs devant le siège du ministère du Travail pour exiger la délivrance du récépissé de l'enregistrement du dossier déposé par le syndicat en 2007 pour l'obtention d'un agrément. Dans son communiqué, l'organisation syndicale réitère ses revendications qui tournent autour de sept points, à savoir l'insertion des corps communs dans le secteur de l'Education nationale conformément au décret exécutif 240/12 amendé par le décret 315/08. L'organisation syndicale réclame aussi la révision du statut particulier et le régime indemnitaire de cette frange approuvé par le Conseil des ministres du 7 février dernier dans le cadre de la loi de finances 2012 et la révision des salaires de base des corps communs. Le SNCCOPEN veut aussi l'augmentation de la prime de rendement à 40% au lieu de 30% actuellement, l'annulation de l'article 87 du code de travail, le droit à la formation continue, la révision des horaires, le droit à la retraite après 25 ans de service et une stricte délimitation des missions des ouvriers professionnels. Le syndicat exige le versement par les œuvres sociales d'un mois de salaire de réserve, l'organisation d'un mouvement de personnel entre les établissements scolaires, l'indemnisation des travailleurs réquisitionnés durant les examens, l'application de la note de titularisation, et l'ouverture de nouveaux postes budgétaires. Ils demandent également la révision à la hausse des primes dites essentielles : la prime de danger, nécessaire aux laborantins qui manipulent des produits chimiques, la prime de transport, la prime de rendement ainsi que la prime de service permanent. Le Syndicat national des corps communs et des ouvriers professionnels (SNCCOPEN) a organisé ces dernières années plusieurs actions de protestation pour attirer l'attention des pouvoirs publics sur la situation des corps communs, mais sans suite. Il est à signaler que les organisations syndicales représentant les corps communs dans sept secteurs de la fonction publique, notamment l'Education nationale, la Santé, les Collectivités locales et l'Administration, se sont récemment regroupées dans une intersyndicale nationale pour «défendre les droits bafoués de cette frange de travailleurs». Des actions communes sont annoncées par cette intersyndicale «dans le but d'appuyer les revendications de cette frange de travailleurs».