La colère des corps communs et des ouvriers professionnels de l'Education nationale ne semble pas prête à s'estomper. Le syndicat national des corps communs et des ouvriers professionnels de l'Education nationale (SNCCOPEN), fortement représenté à travers le territoire national, met à exécution sa menace. Le bureau national de cette organisation syndicale annonce la tenue ce jeudi 8 décembre d'un rassemblement national devant le Palais du gouvernement pour exiger la prise en charge effective des «légitimes» revendications de cette frange considérée comme parent pauvre du secteur de l'Education nationale. Le syndicat a réitéré, dans un communiqué de presse, son «profond mécontentement» face à la détérioration continue des conditions de travail des corps communs et des ouvriers professionnels. Le syndicat semble déterminé à aller jusqu'au bout de ce mouvement de contestation pour satisfaire toutes les revendications des corps communs et des ouvriers professionnels. Le SNCCOPEN réclame l'obtention du titre de «travailleurs de l'Education» pour cette frange conformément au décret exécutif 315/08, la révision de la classification des corps communs et de leurs salaires, l'augmentation de la prime de rendement à 40%, le droit à la formation continue, la révision des horaires, le droit à la retraite après 25 ans de service et une stricte délimitation des missions des ouvriers professionnels. Les corps communs veulent aussi la libération de la nouvelle grille des salaires, le versement par les œuvres sociales d'un mois de salaire de réserve, l'organisation d'un mouvement de personnel entre les établissements scolaires, l'indemnisation des travailleurs réquisitionnés durant les examens, l'application de la note de titularisation, et l'ouverture de nouveaux postes budgétaires. Ils demandent également la révision à la hausse des primes dites essentielles: la prime de danger, nécessaire aux laborantins qui manipulent des produits chimiques, la prime de transport, la prime de rendement ainsi que la prime de service permanent. La plateforme de revendications inclut également «le relèvement du point indiciaire à 100 dinars, l'abrogation de l'article 87 bis de la loi 90-11, et la titularisation des contractuels, des ouvriers professionnels et des agents de sécurité». Il est à rappeler que ce syndicat a annoncé, fin novembre 2011, le boycott des élections des délégués des œuvres sociales prévues le 7 décembre en cours dans les établissements scolaires. La décision a été prise à l'issue d'une AG extraordinaire tenue dans la ville de Chlef. Le président du bureau national Ali Bahari avait, dans une brève intervention, promis de durcir le mouvement de contestation en appelant les corps communs à serrer les rangs.