Après les adjoints de l'Education nationale, c'est au tour des corps communs de renouer avec la protestation. Une grève nationale de trois jours est annoncée par le Syndicat national des corps communs et des ouvriers professionnels (SNCCOPEN) pour la deuxième semaine de la rentrée des classes. Le syndicat a annoncé, hier, dans un communiqué de presse, une grève nationale dans les écoles pour les journées des 16, 17 et 18 septembre en cours, «en guise d'avertissement». Les syndicalistes promettent, en effet, de durcir leur mouvement de contestation dans les prochaines semaines si rien n'est fait par la tutelle pour la prise en charge effective de leurs revendications. La décision de recourir à cette grève est motivée, selon le syndicat autonome, par «la politique de pourrissement prônée par le ministère de l'Education nationale». L'organisation syndicale réclame l'insertion des corps communs dans le secteur de l'Education nationale, la révision du statut particulier et le régime indemnitaire de cette frange approuvés par le Conseil des ministres du 7 février dernier dans le cadre de la loi de finances 2012 et la révision des salaires de base des corps communs. Le SNCCOPEN veut aussi une revalorisation de la prime de rendement à 40% au lieu de 30% actuellement, l'annulation de l'article 87 bis du code du travail, le droit à la formation continue, la révision des horaires, le droit à la retraite après 25 ans de service et une stricte délimitation des missions des ouvriers professionnels. Le syndicat exige le versement par les œuvres sociales d'un mois de salaire de réserve, l'organisation d'un mouvement de personnel entre les établissements scolaires, l'indemnisation des travailleurs réquisitionnés durant les examens, l'application de la note de titularisation, et l'ouverture de nouveaux postes budgétaires. Ils demandent également la révision à la hausse des primes dites essentielles : la prime de danger, aux laborantins qui manipulent des produits chimiques, la prime de transport, la prime de rendement ainsi que la prime de service permanent. Le Syndicat national des corps communs et des ouvriers professionnels (SNCCOPEN) a organisé ces dernières années plusieurs actions de protestation pour attirer l'attention des pouvoirs publics sur la situation des corps communs, «mais sans suite». Il est à signaler que les organisations syndicales représentant les corps communs dans sept secteurs de la fonction publique, notamment l'Education nationale, la Santé, les Collectivités locales et l'Administration, se sont récemment regroupées dans une intersyndicale nationale pour «défendre les droits bafoués de cette frange de travailleurs». Des actions communes sont annoncées par cette intersyndicale «dans le but d'appuyer les revendications de cette frange de travailleurs».