Les corps communs de l'Education nationale ne semblent pas prêts à baisser les bras. Le syndicat national des corps communs et des ouvriers professionnels (SNCCOPEN) vient de décider à l'issue d'une AG de tenir des rassemblements tous les mardis devant l'académie pour appuyer leurs revendications socioprofessionnelles. L'organisation syndicale réclame notamment l'obtention du titre de «travailleurs de l'Education» conformément au décret exécutif 315/08 et l'accréditation par le ministère de l'Emploi et du Travail de l'organisation syndicale. Les autres revendications du syndicat autonome tournent autour de la révision de la classification des corps communs et de leurs salaires, l'augmentation de la prime de rendement à 40%, le droit à la formation continue, la révision des horaires, le droit à la retraite après 25 ans de service et une stricte délimitation des missions des ouvriers professionnels. Les corps communs veulent aussi la libération de la nouvelle grille des salaires, le versement par les œuvres sociales d'un mois de salaire de réserve, l'organisation d'un mouvement de personnel entre les établissements scolaires, l'indemnisation des travailleurs réquisitionnés durant les examens, l'application de la note de titularisation et l'ouverture de nouveaux postes budgétaires. Ils demandent également la révision à la hausse des primes dites essentielles: la prime de danger, nécessaire aux laborantins qui manipulent des produits chimiques, la prime de transport, la prime de rendement ainsi que la prime de service permanent. Le syndicat avait récemment dénoncé la «politique de ségrégation» menée par le ministère de tutelle et les organisations syndicales du personnel enseignant. Le syndicat regrette le «détournement des postes administratifs qui appartiennent aux corps communs au profit des enseignants». «Nous avons déposé notre demande d'agrément en 2007, mais en vain. S'il y a un corps qui mérite beaucoup d'égards et de reconnaissance parmi les fonctionnaires de l'Education nationale c'est celui des corps communs et ouvriers professionnels complètement marginalisés et délaissés. Nous n'avons même pas été consultés pour l'enrichissement de notre statut particulier (…). Cette discrimination injuste et injustifiée pousse le mouvement vers le pourrissement», regrette ce syndicat.