Décidément, chaque jour qui passe apporte son lot de harraga. Le phénomène prend de plus en plus d'ampleur et la fièvre de rejoindre clandestinement, la rive nord de la Méditerranée est plus perceptible, ces derniers jours. Ainsi un autre groupe de 09 candidats à l'émigration clandestine a été intercepté au large de Ghazaouet, apprend-on. Ces derniers, âgés de 20 à 32 ans, sont tous issus de la wilaya de Tlemcen. Ils étaient à bord d'une embarcation longue de 4 m et équipée d'un moteur de 30cv. Selon notre source, ces «candidats à la mort» ont pris leur départ, dans la nuit de samedi à dimanche, à partir d'un lieu appelé Sidi Makhlouf', une crique située sur cette partie du littoral ouest. Ils auraient rencontré des problèmes pour continuer à naviguer en direction de leur «rêve espagnol». Ils seront présentés devant la justice. Pour rappel, lundi, 20 immigrants subsahariens, parmi lesquels figuraient 4 mineurs, 9 jeunes femmes et un enfant âgé de 4 ans, ont été secourus, à quelques milles nautiques des îles Habibas, par les gardes-côtes de la Marine nationale. Ces harraga, originaires du Mali, de la Guinée et de la Côte d'Ivoire, avaient pris la mer, dans la nuit du samedi au dimanche, sur une embarcation artisanale à partir d'une plage située non loin de la station balnéaire Saïdia, relevant du gouvernorat d'Oujda, au Maroc. Ils voulaient rallier les côtes de la péninsule ibérique. Leur embarcation était à la dérive suite à une panne de moteur. Ils ont été livrés aux services de la police de la Sûreté de daïra d'Aïn El Turck. Ils devaient comparaître hier, devant le tribunal correctionnel de cette localité. Dans la wilaya de Annaba également, un groupe de 18 candidats à l'émigration clandestine, dont un Syrien, avait été intercepté, dans la nuit de samedi à dimanche. Pas moins de 68 harraga, tentant de rejoindre l'autre rive de la Méditerranée, à bord d'embarcations de fortune, ont été interceptés dans cette région, durant les dernières 48 h. Un premier groupe de 50 personnes avait été intercepté jeudi et un second le lendemain, au large du Cap de Garde (Ras El Hamra). Les jeunes harraga tous âgés de moins de 25 ans, sont originaires, pour la plupart, de la wilaya de Boumerdès. Ils ont été présentés devant le procureur de la République près le tribunal de Annaba.