Les habitants du bourg de Gouassmia où est implanté l'aéroport Aboubakr Belkaïd de Chlef distant d'environ une vingtaine de kilomètre du chef-lieu de wilaya ont été surpris en cette journée du lundi par le ballet incessant des ambulances de la protection civile qui faisaient la navette entre cette infrastructure aéroportuaire et les hôpitaux de la ville de Chlef, d'autant plus qu'un «incendie impressionnant» était visible aux abords de la piste de l'aérodrome. Il était exactement 9 heures et 45 minutes. Tout portait à croire qu'un crash d'avion venait d'avoir lieu. En réalité, c'était un exercice de simulation d'un crash d'avion. Le scénario tel qu'il nous a été présenté est le suivant : le pilote d'un avion de ligne de la compagnie Air Algérie en provenance de Marseille à destination de Chlef et à bord duquel des passagers s'y trouvaient a signalé à la tour de contrôle un feu dans l'un des moteurs de l'aéronef alors qu'il se trouvait en zone d'approche. Il demande aussitôt l'assistance au sol ainsi qu'une priorité à l'atterrissage. Le pan ORSEC est déclenché. C'est le branle-bas de combat. Les premiers à intervenir sont les camions de la protection civile qui se dirigent vers le lieu supposé du crash. Ils déversent de la mousse sur une partie de la piste pour atténuer le risque éventuel de l'explosion de l'avion lors de son atterrissage. Immédiatement après que l'aéronef eut atterri en catastrophe, il fallait circonscrire le feu et procéder à l'évacuation des passagers. Aux abords de la piste des brancardiers s'agitent et prennent en charge «les blessés». SELON UN RESPONSABLE, «L'EXERCICE AVAIT POUR BUT DE TESTER LE DISPOSITIF PREVU EN CAS D'INCIDENT AERONAUTIQUE, LE DEPLOIEMENT DE MOYENS HUMAINS ET DE MATERIELS D'ASSISTANCE, LES SECOURS AUX VICTIMES, L'EVACUATION DES BLESSES ET LA COORDINATION DES ACTIONS SUR LA PLATEFORME AEROPORTUAIRE». A LA FIN DE LA SIMULATION, CE MEME RESPONSABLE NOUS A DECLARE QUE «DANS TOUT EXERCICE, IL Y A DES LEÇONS A TIRER». NUL DOUTE QUE CELLES QUI L'ONT ETE HIER POURRAIENT SAUVER DES VIES UN JOUR.