Plusieurs lenteurs ont été relevées dans l'intervention des services concernés dans la prise en charge des «blessés». Les services aéroportuaires, de la santé, de la Protection civile, du SAMU et de la sécurité de la wilaya de Annaba ont subi, avant-hier, un véritable test de réactivité. Il s'agit d'une simulation de crash d'avoir de type Boeing 738 assurant la liaison Annaba-Alger, transportant 71 passagers. Le programme prévoit le décollage de l'appareil depuis l'aéroport international Rabah Bitat, à destination de celui Houari Boumediène d'Alger. Ce scénario catastrophe a été au centre d'un exercice destiné à tester le plan de secours spécialisés aérodrome. Ce dernier a déjà été activé, et à plusieurs reprises, mais c'est la première fois qu'un exercice intègre la dimension d'un crash. «Après une demi-heure de vol, l'avion subira une avarie dans ses équipements, notamment ses réacteurs, et tentera de rebrousser chemin vers l'aéroport de départ avant de crasher sur la piste», explique un des organisateurs de cette simulation. C'est ce qui a été fait. Le commandant de bord a lancé un Mayday à la tour de contrôle, soit un appel de détresse pour un atterrissage forcé. C'est à ce moment que l'alerte a été donnée et tous les services concernés ont été avisés. Les premiers arrivés sur les lieux ont été les éléments de l'établissement de santé de proximité (EPSP), El Hadjar, conduits par le directeur, Dr. Hocine Ouchérif. «Nous avons été alertés d'un crash d'avion. Nous sommes là en moins de 8 minutes, tous prêts à intervenir», a-t-il affirmé. La Protection civile n'a pas été en reste, puisqu'elle a pris presque le même temps pour être sur la piste. Force est de constater que les éléments de l'hôpital Ibn Rochd ont été les derniers à être sur les lieux du «crash». Finalement, il y aura eu plus de peur que de mal. Résultat de l'exercice : plusieurs lenteurs ont été relevées dans l'intervention des services concernés dans la prise en charge des blessés. Des erreurs à éviter par une révision des comportements, d'autant plus que cette simulation de crash d'avion pourrait être une réalité, avec les conséquences que l'on imagine.