Revoilà l'Aïd El Adha et ses signes avant-coureurs. A commencer par la mise en vente de toute une panoplie d'objets hétéroclites nécessaires au rituel dont l'incontournable barbecue, du premier jour de la fête de l'Aïd Kebir, coutellerie, gril et autres ustensiles, mais également les bottes de foin et sacs de charbon vendus à l'occasion. Alors qu'au même moment et par petits groupes, les petites têtes blondes prennent le chemin des marchés à bestiaux là où les maquignons affichent des prix prohibitifs, donnant le tournis aux visiteurs d'un jour. En effet, il faut compter, 30.000 dinars et plus pour pouvoir acquérir un mouton de 2 ans. Même, l'espèce caprine prend son envol, ainsi un chevreau de quelques dizaines de kilos vaut à présent 13.000 DA. A vrai dire, cela ne surprend guère le citoyen, dans la mesure où la viande ovine proposée à 1.200 DA le kg et ce, durant toute l'année n'a fait qu'accentuer le désabusement d'un consommateur échaudé. Et dire que la wilaya de Tébessa renferme des terres de parcours à perte de vue où se pratique l'élevage ovin par cheptels entiers notamment ceux de la race ovine la plus prisée «Ouled Djallal», en plus de la réputation bien établie, du mouton local par son importance et la qualité de sa viande.