Les populations des wilayas du Sud du pays ont célébré mardi l'Aïd El Adha dans la piété et la ferveur, en communion avec le reste du monde musulman. Les populations du sud (Ouargla, Ghardaïa, Laghouat, El-Oued, Illizi, Tamanrasset, Bechar, Nâama, El-Bayadh, Tindouf et Adrar) ont entamé cette journée, rappelant le sacrifice du prophète Ibrahim, par la prière de l'Aïd à laquelle ont pris part de nombreux fidèles. Mettant à profit cette fête religieuse, les imams ont, dans leurs prêches, mis en relief sa portée et sa signification, exhortant les musulmans à l'unité, l'entraide, la solidarité et la réconciliation. La prière accomplie, les citoyens ont procédé aux traditionnels échanges de voeux et de visites familiales, et se sont rendus dans les cimetières pour se recueillir à la mémoire des proches disparus. L'avènement de l'Aïd El-Adha a été mis à profit depuis quelques jours par les éleveurs et maquignons qui ont créé une ambiance particulière dans plusieurs points de vente à travers les villes du sud, à l'instar de ceux de la ville de Ouargla, où les moutons étaient proposés à la vente à des prix adaptés à toutes les bourses. Les marchés à bestiaux locaux ont enregistré cette année un foisonnement qualitatif et quantitatif de troupeaux de différentes races ovines et caprines, dont celle appelée ''Sidaoune", ou plus communément ''Demane'', originaire des pays du Sahel et acheminée de l'extrême Sud du pays, ou d'autres variétés beaucoup plus demandées propres aux régions d'El-Bayadh, Djelfa, Biskra et Khenchela. De leur côté, les inspections vétérinaires locales ont, dans le cadre de la protection de la santé des citoyens, pris une batterie de mesures préventives. Les journées précédant l'Aïd ont aussi donné lieu à l'émergence d'une diversité de petits métiers, dont l'affûtage de couteaux, la vente de bottes de foin, d'orge et de charbon, et le commerce de barbecues et autres instruments de cuisson de la viande.