Le sempiternel problème d'absence de transport public durant la fête de l'Aïd, notamment le premier jour, a été durement ressenti par les usagers de la daïra d'Aïn El-Turck. Hormis quelques taxieurs clandestins en maraude sur le principal boulevard du chef-lieu de ladite daïra, presque aucun véhicule de transport n'était visible vendredi au niveau des stations d'autobus et de taxis, tristement désertes. Les grappes de personnes, qui se sont agglutinées dans les abords immédiats de ces lieux, ont fait le pied de grue des heures durant, avant de solliciter finalement, bon gré, mal gré, les services d'un taxieur clandestin. Ces derniers n'ont évidemment pas laissé passer l'aubaine et ce, en décidant spontanément de fixer des tarifs de courses dépassant tout entendement. Pas moins de 200 dinars la place, voire plus, étaient exigés au premier jour de l'Aïd, par ces taxieurs clandestins opportunistes pour un déplacement vers la ville d'Oran. Ce malheureux état de fait n'a, semble-t-il, pas outré les usagers, qui ont expliqué en substance pour la plupart «eux au moins, ils nous rendent un énorme service en comblant ce vide. Si il y a des gens à sanctionner, c'est bien ceux qui refusent d'assurer la permanence». Le même son de cloche s'est fait entendre chez les usagers de cette partie de la wilaya, où les habitants des municipalités de Bousfer et d'El-Ançor, plus particulièrement, ont été les plus touchés par cet épineux problème à répétition, qui resurgit à l'occasion de chaque jour férié. Hier encore, une timide apparition des véhicules de transport a été constatée au niveau des stations de la place Vassas, de la commune d'Aïn El-Turck. Leur rareté a été à l'origine de cohues et d'altercations. Toujours est-il que la daïra côtière d'Aïn El-Turck, dont le nombre de la population va crescendo, est également confrontée à la forte affluence d'estivants, synonyme d'une acuité de la crise de transport.