Le wali de Sidi Bel-Abbès semblait être dans tous ses états, lors de la réunion tenue mercredi dernier, au siège DE LA WILAYA, EN PRESENCE DES OPERATEURS ECONOMIQUES CONCERNES PAR LES PROJETS DU CALPI-REF. Son intervention succincte sur un sujet qui semble fâcher aura intrigué plus d'un et laisser planer plusieurs interrogations dont la seule réponse est que « les instructions sont venues d'en haut ». Contrairement à ses habitudes d'orateur bien imprégné des dossiers qu'il prenait tout son temps à défendre énergiquement, à l'image de celui des investissements du Calpi-Ref, pour cette fois, il s'est donné juste le temps d'annoncer l'annulation des projets « du Bosquet » et du «boulevard de l'Excellence » en dirigeant les opérateurs intéressés par les investissements vers les zones industrielles. Ceci étant, il n'y aura donc ni les show-rooms du Bosquet' ni les centres commerciaux et hôtels prévus entre les deux stations d'essence de la rocade sud que le wali s'est targué de baptiser « le boulevard de l'Excellence ». Avec cette décision dont les motivations restent du domaine des documents frappés du sceau du confidentiel, c'est des dizaines de prétendants à l'investissement qui se retrouvent dos au mur, avec en main des décisions d'attribution qui ne vaudront que leur valeur de papier. Est-ce qu'il s'agit d'un autre contentieux que la justice aura à trancher, du fait que les postulants au foncier industriel ont déjà effectué des versements et engagé des frais d'études et de terrassement. A-t-on voulu par cette décision d'annulation mettre un terme à des spéculations qui ont animé la place publique, au début de l'année en cours lorsque l'on a assisté à une ruée vers le foncier industriel qui se distribuait comme des petits pains? Des lots de terrain dont la surface se mesurait à des milliers de mètres carrés ont été distribués, sous le prétexte de l'investissement, le plus souvent pour des bouchées de pain. Une aubaine dont ont profité des opérateurs économiques nantis pour projeter plusieurs projets à des endroits différents. Si les terrains de la rocade sud ont été sauvés et leurs projets envoyés aux calendes grecques, ceux des zones industrielles ont été revus à la baisse et plusieurs milliers de mètres carrés ont été récupérés, rapportent des sources d'information dignes de foi. Cette décision « venue d'en haut » n'est certainement pas un frein pour l'investissement mais une obstruction à un scandale qui ressemble à celui des terrains attribués, dans les années 90, pour la construction des logements sociaux qui se sont transformés en LSP et en promotionnel.