L'accalmie espérée au niveau des prix des produits maraîchers, des viandes et autres denrées de première nécessité ne s'est pas produite, au niveau des marchés de la ville des ponts qui restent soumis à la loi de l'offre et de la demande. Et comme la seconde dépasse de loin la première, les prix restent assez élevés. Une tournée effectuée, hier, dans les trois marchés populaires de la ville des ponts nous a renseignés sur cette tendance. Les citoyens abordés dans ces places marchandes ont considéré que les prix pratiqués durant le mois de Ramadan n'ont pratiquement pas changé et pour certains produits, les tarifs ont augmenté parce qu'on ne les trouve pas en grandes quantités sur les étals. Et pour preuve,sur le chapitre des légumes, ont-ils fait remarquer, l'oignon vient de grimper à 90 dinars le kilo et la tomate à 80, alors que le prix de la pomme de terre reste stationné à 55. Le poivron et le poivron doux cultivés sous serre et qui viennent d'arriver du sud sont cédés respectivement à 150 et 110 dinars le kilo, les choux-fleurs à 120, les courgettes à 90 et la salade verte à 80. Pour les fruits, le choix est très limité et on ne trouve plus sur les étals, en ce début décembre très froid, que des poires d'arrière saison provenant des stocks conservés dans les chambres froides qui sont proposées à 150 dinars le kilo, des oranges encore acides à 120 dinars, des mandarines de second choix à 140 dinars et enfin des bananes pour le même prix. Interrogé sur cette situation, un marchand de légumes qui tient étal au marché des frères Bettou (Ferrando), nous a expliqués pêle-mêle que ces tarifs sont tout à fait justes, tenant compte du fait, que les produits issus des récoltes des wilayas du sud ne sont pas encore arrivés sur le marché que certains agriculteurs manquent singulièrement de main-d'œuvre pour assurer la récolte. Pour la circonstance, il dira que ce sont les camions d'approvisionnement qui ont été interdits de circulation pendant la journée où se déroulaient les élections. «Ce qui fait, a-t-il dit que nous avons manqué de marchandises». Enfin, pour ce qui est des viandes blanches et rouges, nous avons remarqué seulement un recul des tarifs du poulet qui est descendu hier sous la barre des 310 dinars le kilo. Les prix de la viande de bœuf (850 dinars) et d'agneau (1000 dinars) quant à eux sont restés inchangés.