L'heure était toujours aux tractations hier, au sein des différentes formations politiques,qui représenteront les prochaines assemblées communales et de wilaya. Le cas de l'APC d'Oran, qui aura à gérer durant les cinq prochaines années la deuxième grande ville d'Algérie, est fort représentatif de cette « incertitude» sur l'identité de son prochain maire. Une situation qui a résulté principalement de la nature même des résultats des ces élections locales, qui a donné une majorité toute relative à l'ancien parti unique. Le Front de Libération Nationale (FLN) n'a finalement décroché que 14 sièges sur les 43 mis en jeux, pour l'APC d'Oran, soit un taux de 32, 56 % des sièges. Un résultat qui met, certes, le parti de Abdelaziz Belkhadem grâce à ses 14 sièges, en pôle position, mais qui ne le prémunit pas contre un éventuel renversement de situation à la faveur de ses concurrents, qui peuvent désormais, si toutefois ils arrivent à faire les bonnes alliances, prétendre au poste de la présidence de l'Assemblée. Avec un taux de 32,56 % des sièges, soit moins des 35 % exigés par le code électoral aux partis pour présenter un candidat à la présidence de l'APC, le FLN se trouve quasiment sur la même ligne que les autres formations politiques. Selon l'article 80 de la loi organique n° 12-01 du 12 janvier 2012, relative au régime électoral, il est clairement stipulé que « ( ) si aucune liste n'a obtenu la majorité absolue des sièges, les listes ayant obtenu 35% au moins des sièges peuvent présenter un candidat. Si aucune liste n'a obtenu 35% au moins des sièges, toutes les listes peuvent présenter un candidat.» C'est exactement le cas dans lequel se trouve la configuration actuelle de l'APC d'Oran. C'est à dire, sept partis politiques, à savoir: le FLN (14 sièges), le MPA (6 sièges), le PT (5 sièges), le RND (5 sièges), le Front Moustakbal (5 sièges), le P NA (4 sièges) et le FNL ( 4 sièges) qui peuvent tous présenter un candidat. La législation prévoit ainsi une «élection à bulletin secret, à l'issue de laquelle, est déclaré président de l'APC le candidat ayant obtenu la majorité absolue des voix. Si aucun des candidats, classés premier et deuxième, n'a obtenu la majorité absolue des voix, un deuxième tour est organisé dans les 48 heures qui suivent et, est déclaré élu le candidat ayant obtenu la majorité des voix. En cas d'égalité des voix, est déclaré élu le candidat le plus jeune.» Deuxième facteur qui pourrait expliquer cette difficulté pour les différentes formations politiques représentées dans la prochaine APC d'Oran à faire des alliances politiques à même d'accélérer le consensus sur l'identité du futur maire, ce sont les difficultés que trouve actuellement le parti majoritaire, le FLN, à désigner son candidat à la présidence de l'APC. Le FLN fait face à un double challenge. Réunir ses militants derrière un seul et unique poulain, avant d'aller à la conquête des autres formations politiques pour chercher des alliances stratégiques qui lui permettent d'avoir l'appui nécessaire à la candidature de son représentant pour le poste de maire. Une mission qui s'annonce fort laborieuse vu le manque de discipline que connaît actuellement le FLN. Une faiblesse qui pourrait être mise à profit par ses concurrents. Il n'est pas ainsi exclue, de l'aveu même de ses militants que le FLN perde la commune d'Oran.