La sixième édition du FOFA (Festival d'Oran du film arabe) qui aura lieu du 15 au 22 décembre, sera un simple remake de la précédente. Elle n'apporte rien de nouveau si ce n'est l'implication du CRASC qui abritera les conférences sur le cinéma. Autrement, sur le plan de la programmation ou de l'organisation aucune nouveauté notable n'est à signaler. Avec l'Algérie, ce sont neuf pays arabes qui prendront part à cette édition : il s'agit du Maroc, de la Tunisie, de l'Egypte, du Liban, de la Syrie, de la Jordanie, de la Palestine et du Koweït. Ce dernier participe pour la première fois. On notera l'absence de deux pays maghrébins: la Mauritanie et la Libye que le public oranais n'a pas eu encore la chance de découvrir leur cinéma. Ces pays vont participer avec treize longs métrages inscrits dans la compétition pour le «Mohr d'Or». Quatorze courts métrages sont en compétition. Les projections se dérouleront, exactement comme l'année dernière, dans les trois salles de la ville: «Essaada» pour les films, la cinémathèque pour les courts métrages et le «Maghreb» pour les documentaires. Probablement, la cérémonie de clôture aura lieu au Centre de Conventionnement. Signalons que des informations ont circulé, il y a quelques semaines, sur le déroulement du FOFA dans ce centre. Du côté des participants, on notera que l'Egypte et le Liban présenteront chacun deux films. Le Maroc, un habitué de cette manifestation cinématographique, présentera un seul film. On relèvera l'absence de l'Irak, qui a pris part, l'an dernier, avec un film qui avait retenu l'attention, parce que portant sur l'ère de Saddam Hussein: «El Moghani». La Syrie sera présente malgré la guerre qui déchire ce pays. Un connaisseur du cinéma arabe a signalé récemment sur les colonnes d'un journal arabophone que le cinéaste syrien convié est considéré comme un fervent défenseur du régime El Assad. Précisons que le FOFA, pour des raisons jamais élucidées, essaye d'évacuer les questions politiques actuelles du monde arabe. Sur un autre plan, on signale que le nom de Boulem Bessayeh, ex ministre de la Culture et ex président du Conseil constitutionnel, figure parmi les personnalités auxquelles le festival va rendre hommage. Il est l'auteur du scénario du film sur Bouâmama. Ces honneurs seront accordés à la sénatrice Zohra Drif et Azzeddine Mihoubi, ex directeur de la Radio et auteur du scénario du film sur Zabana. Sirat Boumèdiene, comédien oranais mort il y a plus de dix ans sera, lui aussi, honoré. Rachid Farès, disparu lui aussi, bénéficiera des mêmes égards. On rendra hommage à Mohamed Ben Salah ex directeur de la cinémathèque d'Oran, actuellement en retraite. Ajoutons que des professionnels algériens, iraniens et belges animeront des ateliers de formation aux métiers du cinéma, au Théâtre régional d'Oran. Coïncidant avec les festivités du cinquantième anniversaire de l'Indépendance, ce festival organise une sorte de rétrospective du cinéma algérien qui a traité de la guerre de Libération nationale. On citera «La Bataille d'Alger». Dans ce cadre, le fils et la femme du réalisateur de ce chef-d'œuvre seront les hôtes de ce festival. Parmi les documentalistes conviés, on signalera notre confrère Brahim El Hadj Slimane qui a déjà mis son pied dans l'étrier, dans le domaine de la création cinématographique