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Aït Ahmed démissionne, comme des millions d'Algériens
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 23 - 12 - 2012

Aït Ahmed quitte le " Pouvoir " du FFS. C'est l'évènement du jour. L'autre évènement (visite de Hollande) est un spectacle. Etrangement, la décision d'Aït Ahmed provoque surtout un effet de loupe sur Bouteflika et le montre comme encore plus vieux, plus insistant, plus accroché au Pouvoir. C'est donc la fin d'une époque. Mais aussi, doucement, la fin d'une génération : celle qui a fabriqué un pays mais n'a pas su le donner aux siens. Celle d'une opposition, d'une certaine opposition surtout : après le FFS, presque tous les partis, le Fis compris, sont des enfants légitimes ou illégitimes du Pouvoir. Ils le servent, s'en servent, l'insultent, le soutiennent mais ne déchirent jamais le livret de famille qui les lie à lui. Sauf le FFS, né avant le régime et pendant le régime.
C'est ce qui gardera à Aït Ahmed son crédit, son charisme et son image. En Kabylie autant que dans le reste du pays, même avec sa " kabylité " qui a permis au régime de ghettoïser le FFS.
D'un coup, la scène est vide. La scène officielle. Car aujourd'hui les Aït Ahmed et l'opposition algérienne ne sont plus dans les partis mais dans les comités des chômeurs, les lutteurs pour les droits de l'homme, certains journalistes, les immolés, les harcelés dans les villes… etc. C'est sur cette catégorie que le régime s'acharne, frappe, met en prison, harcèle. Les autres, les " politiques ", un simple policier de circulation sait que le régime en a besoin et qu'ils font partie du casting et qu'il ne faut pas toucher à leur fiction " positive ".
Aït Ahmed passe donc le témoin ? Le dire est juste une politesse ou une clause de style. Il n'y a pas presque plus d'opposition en Algérie : assise, elle est couchée ; en armes, elle est vaincue ; dans les idées, elle est exilée. Même le FFS, vers sa fin et la nôtre, a été lentement mené vers un chemin d'autodissolution par compromis et compromission. A la fin, on ne comprenait plus ce que voulait ce parti, quelles étaient ses idées et son but dans sa vie, dans notre vie, dans la vie des Algériens. Entre une " pollution " de ses idées par un soutien international, aujourd'hui douteux, et un entrisme qu'il a pensé utile, en essayant de garder la visibilité par des mandats électoraux de proximité, le Front s'est dissous de lui-même. Mort de la mort d'une époque.
Il ne signifie aujourd'hui, pour les jeunes Algériens en lutte ou sous dose massive de fatalisme, que le respect que l'on doit aux ancêtres.
Donc, une époque est morte et ses feuilles tombent. Etrange singularité algérienne : ce sont les opposants qui cèdent, démissionnent, prennent l'avion ou le lit, s'allongent sur les civières. C'est le printemps du régime : il n'a pas pu changer de peuple, mais ne lui parle plus et ce sont les opposants au régime qui cèdent et s'en vont. Chez nous, c'est le pouvoir qui reste, c'est le peuple qui s'enfuit, tombe malade, tergiverse ou annonce sa démission, chaque heure qui arrive. C'est le régime qui impose sa constitution, ce sont les islamistes qui sont vaincus (contrairement aux autres pays voisins), c'est le rebelle qui est lynché et quand l'Otan arrive ou la France, c'est pour aider le régime à résister à sa population. Pas le contraire. Aït Ahmed vient donc de rejoindre le plus grand nombre d'Algériens depuis des années : ceux qui se sont retirés de toute vie publique, depuis des années déjà.


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