Des dizaines de familles mal logées du quartier de Médioni ont, dans la matinée d'hier, bloqué l'avenue de l'Armée nationale populaire (ANP). A partir de 10h30, les protes-tataires se sont rassemblés sur la route qui mène vers le siége de la Sûreté de wilaya, obligeant les agents de l'ordre à dévier les automobilistes vers d'autres axes. La dernière décision de relogement de près de 300 familles a mis en alerte les protestataires qui n'ont pas été touchés par ce relogement. «On nous a remis des préaffectations depuis une année et à ce jour on n'a pas été relogés», dira cette femme habitant au 44, rue Chemlou Houari. «Il y a trois semaines, moi et les membres de ma famille on a été blessés suite à un effondrement. Notre immeuble représente un danger imminent pour la vie des locataires. Des murs lézardés, des plafonds qui risquent de tomber à n'importe quel moment, sans parler des infiltrations des eaux de pluie durant cette saison hivernale. On a peur pour nos enfants. Nous avons appris que notre relogement a été reporté jusqu'au mois de mars», ajoute notre interlocutrice. Aux environs de 13 heures, les manifestants se sont dispersés dans le calme.