La dernière note émanant de la division des sports de l'APC d'Oran, datant du 23 décembre dernier et portant sur «l'interdiction formelle à laccès pour le déroulement des courses hippiques», a remis au jour le conflit qui existe entre la commune d'Oran, propriétaire des lieux, et l'association des éleveurs et propriétaires des chevaux pur-sang. Estimés à quelque 7 éleveurs de cette race faisant partie du patrimoine national et une vingtaine de propriétaires de chevaux, ces derniers estiment que la mesure prise par les services communaux est irréfléchie et constitue une véritable fuite des responsabilités. Ces derniers estiment qu'au lieu de se pencher sérieusement sur le mode de gestion de l'hippodrome, dont la superficie avoisine les 54 ha, l'APC d'Oran opte pour des mesures draconiennes qui ne pénalisent que les professionnels du cheval et que le contentieux qui existe avec la société des courses ne les concerne ni de près ni de loin. Ils considèrent, à juste titre, que l'APC d'Oran peut trouver une solution intermédiaire pour maintenir cette activité pouvant rapporter une plus-value financière et de ne pas pénaliser les professionnels qui peuvent se retrouver au chômage du jour au lendemain. Continuant ses démarches auprès de toutes les instances locales et nationales, l'association a adressé, le 27 décembre dernier, une correspondance au ministre de l'Agriculture, dont une copie transmise au directeur de la société des courses (SCHPM), dans laquelle elle dénonce le mutisme de toutes les institutions ayant été informées sur l'état de déliquescence qui caractérise cet hippodrome. L'association rappelle que l'APC d'Oran a saisi le contentieux locatif qui l'oppose à la société des courses pour mieux s'accaparer de ce site à haute valeur foncière et au détriment des éleveurs et propriétaires qui payent régulièrement leurs droits. Selon eux, la société des courses est également responsable de cet abandon total et toutes les démarches entreprises avec ses responsables ont été vaines et aucun d'eux n'a daigné se déplacer pour entrevoir des mesures urgentes pour palier à ces défaillances. Ils notent que les espaces réservés à l'élevage et aux entraînements se rétrécissent chaque jour et il est inconcevable que des associations sportives soient autorisées pour la pratique de leur sport et que les zones habitables, initialement conçues pour les seuls et uniques propriétaires et éleveurs tenus de demeurer en permanence avec leurs chevaux, abritent aujourd'hui 47 familles qui se sont sédentarisées. Pourtant, la société des courses à laquelle revient la charge de l'organisation des paris perçoit des recettes importantes et ce, grâce en grande partie aux efforts consentis par les éleveurs. Par conséquent, cette dernière est tenue d'investir pour cette activité qui demeure l'épine dorsale de son existence.