C'est devenu presque une habitude pour les élèves des classes terminales. Encouragés par l'exploit de leurs aînés qui avaient réussi, ces trois dernières années, à faire plier le ministère de l'Education nationale, les élèves des classes terminales, du nouveau lycée de Haï El Zitoune, ont ouvert jeudi, le bal en observant un arrêt de cours pour exiger un allégement des programmes et l'instauration d'un seuil pour les sujets du baccalauréat 2013. En d'autres termes, les lycéens veulent carrément la suppression des cours du troisième trimestre des sujets du baccalauréat. «Les élèves des classes terminales ont refusé, jeudi matin, de rejoindre les salles de cours. Ils avaient expliqué leur action par la lourdeur des programmes, tout en demandant un seuil pour les sujets du bac 2013. Le proviseur et le censeur se sont longuement entretenus avec les lycéens pour leur faire entendre raison. Ils ont finalement accepté de reprendre les cours durant l'après-midi. Cependant nous avons appris qu'une campagne de mobilisation pour l'instauration du seuil a été lancée sur les réseaux sociaux et en particulier sur «Facebook». Les élèves des classes terminales des autres lycées de la ville pourront rejoindre ce mouvement, dans les prochains jours. Selon un enseignant, les lycéens avaient obtenu gain de cause par le passé, parce que les années scolaires avaient été perturbées par des mouvements de grèves cycliques du personnel enseignant, mais cette année il n'y a pas eu de perturbations dans le suivi des programmes des classes terminales. Ces jeunes lycéens misent aujourd'hui sur la mollesse de la tutelle pour tirer le maximum de profit. L'avis de ce professeur semble partagé par l'ensemble du personnel enseignant et administratif, dans les lycées de la wilaya qui demandent plus de «fermeté» de la part de la tutelle dans le traitement des «caprices» des jeunes lycéens. «Nous subissons, au quotidien, les dégâts causés par la mollesse de la tutelle. Dans plusieurs établissements scolaires, nous assistons à un relâchement de la discipline et ce sont les enseignants et le personnel administratif qui subissent toute la pression», regrettent des enseignants. L'année dernière, des élèves de classes terminales étaient descendus dans la rue pour exiger le seuil. Ils avaient organisé des marches et des rassemblements quotidiens devant l'Académie et le siège régional de la Télévision nationale, à Oran. Quelques jours après le département ministériel dirigé par Benbouzid avait cédé aux «caprices» des lycéens. Le ministère s'était engagé que les sujets du baccalauréat 2012 ne porteront que sur les cours effectivement dispensés et arrêtés à la date du 10 mai 2012.