Des centaines d'abonnés d'Algérie Télécom, plus de 800, selon des sources concordantes, du chef-lieu de la daïra d'Aïn El Turck, notamment, sont confrontés depuis près de deux semestres, au problème du dérangement de leur ligne et par ricochet de l'absence du réseau Internet et ce, en dépit du paiement dans les temps de leurs factures. «Je me suis lassé de réclamer. La réponse est toujours la même. «Nous allons rétablir votre ligne aujourd'hui». Hélas, j'attends toujours depuis bientôt quatre mois», s'est insurgé un abonné en exhibant ses factures, domicilié à la rue Melinette, non loin de la bibliothèque communale, sur le territoire de la commune d'Aïn El Turck. Le même son de cloche s'est fait entendre chez d'autres abonnés, demeurant dans les 6 localités côtières que compte la commune en question. Ils sont unanimes à dénoncer aussi «les faux arguments invoqués par les préposés d'Algérie Télécom». Des responsables de l'Agence commerciale, sise dans la localité de Bouisseville, à l'instar de ceux du service technique de celle de Trouville d'Algérie Télécom, ont justifié ce malheureux état de fait par un manque d'effectifs et de moyens, entre autres. «Notre structure tombe en ruine et nous manquons de techniciens», a fait remarquer l'un d'eux du service technique de Trouville, lors d'une récente entrevue. «Cet argument ne figurait pas sur la plate-forme de revendications lors de leur dernière grève, qui a pénalisé les usagers. Ils ont réclamé, par contre, des augmentations de salaires, des primes et des réajustements de positionnement sur l'échelle de carrière. Ils n'ont absolument pas revendiqué plus de moyens, plus d'équipements, plus d'effectifs ou encore l'amélioration de leurs conditions de travail pour de meilleures prestations de services. C'est aberrant !» a noté un avocat avec dépit, demeurant dans la localité de St Germain, qui déplore que «sa ligne et son réseau Internet soient aux abonnés absents depuis plus de 4 mois, bien que toutes ses factures soient réglées et malgré ses nombreuses réclamations». Certains autres abonnés dénoncent également ce qu'ils ont qualifié de «privilèges accordés à d'autres usagers d'Algérie Télécom». Nos interlocuteurs ont expliqué «qu'à la moindre défaillance, les techniciens s'empressent de rétablir leur ligne», en s'interrogeant sur «les raisons de ces deux poids deux mesures». Toujours est-il qu'un grand nombre de gérants de commerce, notamment les multiservices et les cybercafés, installés dans le chef- lieu de ladite daïra, sont également durement confrontés depuis des mois, à cette situation indésirable. Ne sachant plus à quel saint se vouer, les abonnés ont décidé, en dernier recours, d'interpeller directement le département de la tutelle pour un véritable assainissement de cette situation qui, soulignent-ils «tend vers le pourrissement et ne semble pas prête de connaître son épilogue». Notons que, selon leurs déclarations, les abonnés plaignants de ladite commune envisagent d'adresser une requête détaillée au ministère de tutelle.