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A Oran, pic estival de la filière «émigrée» des smartphones et ordinateurs portables
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 04 - 09 - 2013

Les grandes vacances d'été c'est aussi la période des bonnes affaires pour les férus de smartphones, micros portables, tablettes et autres consoles de jeux. L'offre et la demande connaissent une effervescence des plus notables. Les produits ramenés par les émigrés ont la cote. Un tour sur le marché oranais de l'occasion.
Des produits de la téléphonie mobile et de l'informatique de qualité, garantis d'origine, à des prix imbattables, s'écoulent sur le marché d'occasion de la ville d'Oran. La demande est soutenue en partie par cette volonté, particulièrement des jeunes, d'être toujours à l'affut des équipements les plus branchés histoire de frimer entre copains. L'offre est, quant à elle, tirée vers le haut par une entrée massive de ce type d'équipements ramené essentiellement par la communauté algérienne vivant à l'étranger. Un petit détour par les magasins de téléphone portable d'occasion confirme cette tendance. Sur la place de Medina Djedida, où les magasins spécialisés du boulevard Ahmed Zabana et du boulevard du docteur Benzerdjeb sont considérés comme la Mecque du téléphone portable, les affaires marchent plutôt bien cet été, comme nous le confirme un gérant de magasin. «Pour beaucoup de nos clients, ce type de téléphones ramené de pays l'Union Européenne, représente un gage de qualité incontestable. Certains appareils d'occasion portent toujours le logo de l'opérateur téléphonique du pays d'origine. On fait exprès de laisser ces logos. Cela représente pour nous un argument commercial et pour nos clients un gage de qualité, qui prouve que le produit provient bel et bien de pays européen», affirme-t-il. Pour ce spécialiste des téléphones de type smartphones, le marché d'occasion est essentiellement alimenté par les émigrés, dont certains ont sentis le filon depuis plusieurs années déjà. C'est ce qui explique, selon lui, cette grande diversité de l'offre durant la saison estivale. C'est un moyen tout à fait pratique pour augmenter le budget pour «passer des vacances de petit prince au bled». Quelques gadgets dénichés pour quelques dizaines d'euro, glissés dans un sac au dos, sont revendus en Algérie à des prix relativement abordables, en comparaison avec le marché du neuf. Le filon est tellement intéressent que certains émigrés préfèrent ramener des petits appareils légers mais à la valeur sûre, au lieu d'échanger des sommes importantes en euro contre des dinars sur le marché parallèle des devises. C'est le cas de Hakim, trentenaire, qui vit en Espagne depuis l'an 2000, où il est parti étudier avant de s'installer dans la région d'Alicante, qui en a fait une spécialité. Les commandes sont même passées plusieurs mois à l'avance.»Certains me réclament des produits spécifiques à leurs besoins bien avant mon voyage. Je prends le temps de chercher les produits aux meilleurs prix. Surtout que parmi mes clients, il y a des étudiants aux budgets assez modestes. Mais j'avoue que grâce à cela je peux me permettre des choses que je n'aurais pas pu faire avec mes faibles économies», affirme Hakim.
Retour au bled : retour gagnant
Houari et son épouse ont quitté Oran, avec leurs deux enfants, vers la fin des années 90, pour s'installer dans la banlieue parisienne. Ancien agent d'Algérie Poste, Houari n'est pas particulièrement utilisateur invétéré d'équipements TIC. Mais, il a bien pris conscience de l'utilité et surtout de l'intérêt que portent les jeunes pour ce type de matériel. Quand il lui arrive de venir passer des vacances avec sa famille, il n'hésite pas à ramener dans ses bagages des gadgets technologiques bien utiles, histoire d'amortir les frais de son voyage. Il affirme, toutefois, n'avoir aucune une démarche commerciale. Originaire du quartier de St Pierre, nombre d'étudiants, d'amis et de parents attendent avec impatience de faire de bonnes affaires avec lui. «Cette fois-ci, j'ai ramené, par exemple, des micros portables d'occasion que j'ai acquis en France pour moins de 100 euros et que j'ai revendu aux jeunes du quartier entre 15.000 et 17.000 dinars pièces. Il faut admettre qu'à ces prix là, je n'ai presque pas de marge bénéficiaire. Mais ça me permet toutefois de rembourser une partie de mes dépenses de voyage et de séjour au pays», explique Houari. Un large éventail de produits est ramené par les plus jeunes, parmi les enfants d'émigrés, nés en France, comme Yanis. Outre les tablettes, les ordinateurs portables et les lecteurs de musiques, ils introduisent des accessoires utiles, tels que les disques durs amovibles et autres cartes graphiques destinés à un public plus connaisseur. En diversifiant ses produits, Yanis essaye d'éviter, comme il nous l'a confié, de ramener des séries d'un même produit pour ne pas tomber sous le risque d'une saisie à la douane. L'argent qu'il gagne en vendant ces produits au prix fort, il en utilise une partie pour s'offrir du bon temps durant ses vacances. L'autre partie, il l'a réserve pour acheter des produits vestimentaires de marque contrefaite. De cette façon son voyage «est largement rentabilisé», se réjouit-il.
Les consoles de jeux font un tabac
S'il y a aujourd'hui un créneau qu'on pourrait qualifier de porteur, c'est bien celui des consoles de jeux vidéo et leurs accessoires, très prisés parmi les jeunes adolescents. La sortie récemment des dernières versions de Xbox « one », et de Play Station 4 a eu l'effet de faire chuter, outre mer, les versions antérieures Xbox 360 et Play Station 3. Une aubaine, pour le marché local de l'occasion boosté par une offre de plus en plus soutenue. Les principaux acteurs de ce créneau, des « trabendistes » dits du « cabas », qui voyagent généralement par bateaux et font la navette régulièrement entre l'Algérie et la France via l'Espagne. Il arrive à certains de ramener à chaque voyage au moins une trentaine de consoles, de type Xbox de Microsoft et Play Station de Sony, sans compter les accessoires d'accompagnement, comme les manettes de jeu ; ou encore les « kinnects », une sorte de caméra qu'on connecte à la console Xbox, ce qui permet au joueur de se passer de la manette et d'interagir avec le jeu en faisant seulement des mouvements des mains et du corps. C'est un peu le même principe utilisé par une autre marque de console, la Wii. Actuellement les prix des consoles Xbox est tombé de près de 40.000 dinars, il y a quelques mois, à moins de 30.000 dinars actuellement. Les manettes sans fil d'origine, sont quant à elle cédées aux alentours de 4.000 dinars, alors que leurs prix avoisinaient à plus de 6.000 dinars il n'y pas si longtemps. Ce qui n'est pas sans déplaire à nos jeunes.


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